La dite évolution dans l'agriculture a amené les organismes génétiquement modifiés. Que sont-ils?
Les généticiens ont inséré un gène d'une autre espèce à l'intérieur du gène de la plante. Ils insèrent un gène d'un herbicide, afin que cette plante résiste à l'herbicide en question, changeant ainsi la chaine de l'ADN de la plante modifiée. La nouvelle plante appartient à la compagnie qui l'a ainsi modifié obligeant l'agriculteur à des liens contractuels avec la compagnie. S'il y a contamination, c'est à dire, que le pollen s'est transporté dans le champ voisin, la compagnie devient aussi propriétaire et obligera ce nouvel agriculteur à payer des redevances à la compagnie, par jurisprudence, jugement de la Cour Suprême du Canada de juillet 2007, la compagnie a le droit de charger des redevances à l'agriculteur innocent de cette contamination.
Question de propriété du brevet, affaire classée. Qu'en est-il pour l'innocuité de ces aliments. Là c'est beaucoup moins clair. La première étude parue en novembre 1998 par un scientifique de renommée internationale, Arpait Putzai de l'institut Rowett d'Angleterre, a levé le voile sur les dangers potentiels chez l'humain et réel chez les rongeurs. Le Dr Putzai a été traîné dans la boue médiatique, car les compagnies pratiquant le transgénisme ont monté aux barricades et ont tout tenté pour détruire les avancées de Putzai. Tout en critiquant Putzai, ces mêmes compagnies ont refusé de montrer leurs études qu'ils avaient faites pour l'approbation de leurs semences, prétextant le secret commercial. Quand une compagnie pharmaceutique veut mettre son produit sur le marché, ils vont mettre à la disposition de tous les médecins et pharmaciens les études qui ont supporté leur produit jusqu'à la mise en marché. Jamais ils n'ont invoqué le secret commercial. On nous dit que la science des OGM est fondée, mais jamais personne ne peut vérifier cette science, première lumière rouge sur ce bien-fondé « scientifique ». Le principe qui a été apporté par le transgénisme fut celui de l'équivalence substantielle. Si le produit transformé a la même apparence, a les mêmes composantes chimiques, a la même couleur, il est donc équivalent. Putzai a évalué les différences et elles ont été importantes. Le principe d'équivalence substantielle est un principe de marketing et non scientifique.
Dans toutes les études sur les produits transgéniques, on retrouve un impact sur le système des rongeurs, d'une diminution de la grosseur des reins, un impact sur la progéniture et de nombreux autres. Ces auteurs sont dans l'ensemble indépendant et se nomment: Putzai, Mae, Séralini et nous les retrouvons dans deux groupes soient; Institut for Science for Society et le Centre de recherche et d'informations indépendantes sur le génie génétique, l'un est en Angleterre l'autre en France. Le Japon est aussi très frileux concernant les OGM en alimentation et des études de la Russie commencent à nous arriver démontrant les difficultés du transgénisme. Nous, nous nous obstinons à maintenir un silence sur leur présence dans nos aliments par l'absence d'étiquetage convenable nous maintenant dans la noirceur des dédales de l'industrie.
Comment maintenir une confiance dans les agences qui doivent légiférer sur l'usage de ces produits?
P.-S. J'aimerais vous citer une petite phrase de Léo-Paul Lauzon, économiste à l'UQUAM: le libre-échange est le pire ennemi de la démocratie. Il met tous les pays et tous les travailleurs de la terre en concurrence pour le plus petit dénominateur au profit des transnationales qui, elles, forment de puissants oligopoles mondiaux contrôlant le prix des biens et services.