Le grand besoin d'être son propre patron et celui d'être en contact continuel avec le public ont poussé Martine Roy à se lancer en affaires. Il faut dire qu'à 26 ans, on doit quand même oser pour ouvrir un bar laitier dans un petit village du nom de Saint-Georges-de-Windsor.
Martine n'a pas démarré son entreprise sur un coup de tête. Elle s'est assise à une table extérieure de la fromagerie de l'endroit et a observé le flux de clients potentiels. Par la suite, l'étude de marché effectuée est venue prouver qu'il y avait une demande pour un bar laitier.
Martine avait donc déjà trouvé l'endroit idéal, mais il fallait convaincre le propriétaire de lui louer une portion de son terrain. Étant une fille déterminée et persuadée que la crème glacée et le fromage sont un complément, Martine a réussi l'exploit.
En 1994 naissait le bar laitier «Le Frisson». Une toute petite bâtisse d'à peine 125 pieds carrés. Martine se rappelle qu'à la fin du premier été, elle n'avait pas vraiment roulé sur l'or avec les comptes et les paiements qui arrivaient plus rapidement que les clients. Elle a néanmoins décidé de se lancer pour une deuxième année et s'est souhaité que la chanson soit différente.
Les besoins des clients
Martine a su être à l'écoute des clients et c'est ainsi qu'elle a acheté des réchauds pour servir de la soupe maison. Par la suite, le casse-croûte du village a fermé ses portes et Martine a sauté sur l'occasion pour agrandir son commerce et devenir le casse-croûte «Le Frisson». Un choix que Martine ne regrette aucunement aujourd'hui.
Il est certain que la dynamique est différente. Il faut penser à beaucoup plus de choses, mais cette décision en a été une déterminante dans l'évolution du commerce.
Savoir attirer la clientèle
En plus d'écouter les clients, il faut savoir les surprendre. Le fait d'innover attire les gens et surtout les fait jaser. C'est avec le bouche à oreille que Martine a vu augmenter son achalandage.
Étant à quelques pas de la fromagerie, Martine se permet de servir des poutines comme nulle part ailleurs. Elle les sert avec du fromage chaud fait dans la journée même. C'est un délice aux dires des clients. De plus, la crème glacée est servie selon les méthodes de l'art. Un autre bonheur pour les papilles gustatives qui s'en donnent à cœur joie.
Les heures d'ouverture
Martine est totalement consciente que pour qu'une entreprise fonctionne, il faut s'impliquer et être présente. Comme son commerce est ouvert onze mois sur douze, et cela 7 jours sur 7 de 6 h à 22 h, les journées sont très bien remplies pour cette propriétaire qui fait tout elle-même. De la comptabilité aux commandes, en passant naturellement par le service à la clientèle. De plus, elle est très bien supportée par ses cinq employés.
Martine a maintenant la chance de travailler avec sa fille qui a vécu toute son enfance au casse-croûte. Sans le savoir, Janie a tout appris sans jamais vraiment avoir de formation. Elle est responsable et sait exactement ce que veut sa maman. Martine n'aurait aucune difficulté à laisser celle-ci s'occuper du casse-croûte pendant quelques jours.
Maintenant, que peut demander une entrepreneure qui a agrandi son commerce cinq fois pour répondre aux besoins de sa clientèle, et ce au même endroit? Un rêve brûle ses lèvres; soit d'acheter un terrain, tout près de son emplacement actuel, pour ainsi rentabiliser au maximum son commerce. Le fait d'être encore plus chez elle, la comblerait à tout point.
En attendant, si vous avez le goût d'une expérience différente, laissez-vous tenter et recherchez le casse-croûte au toit rouge de Saint-Georges-de-Windsor.