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Ce serait quoi, vos vacances de rêve ?
Voilà une notion bien personnelle ! Si la question est bonne,
il n'y aura donc pas de bonnes ou de mauvaises réponses.
En même temps, c'est une question très contemporaine. Comme
notre société tient ses assises sur une économie en constante progression, il y
a fort à parier qu'un grand nombre de personnes identifieront des principes de
performance pour définir les vacances idéales.
Du genre : le voyage à Bora-Bora ou une super-croisière
orgiaque où le tout-inclus dépasse largement le plus-que-nécessaire.
Des vacances idylliques qui se sont imprimées dans nos têtes
à grand renfort d'images de rêve.
Avec les algorithmes, c'est même devenu quelque chose qu'on
subit. Il suffit de faire une seule recherche concernant le coût d'une
croisière sur Google pour que l'ensemble des médias sociaux se mobilise pour nous
lancer au visage des centaines d'offres et d'images.
« C'est limite chien… », pour reprendre
l'expression populaire.
Limite chien, parce que la vaste majorité de la population
n'aura jamais accès à ce type de vacances. On devra y investir un pourcentage
tellement grand de ses avoirs qu'elle y renoncera au nom de la logique, semant
au passage une sorte de fatalité plate…
L'affaire, c'est qu'on veut être capables de performer comme
les plus riches. On travaille fort, après tout, non ?
Les vacances idéales, à ce que je vois autour, c'est une
fuite du quotidien, de la maison. On fait tout pour briser un quotidien qu'on
ressent souvent comme un étau qui se resserre toujours un peu.
Les routes en témoignent ces semaines-ci. Il y a une
circulation intense partout autour !
Des photos comme source de consolation
Puis, il y a ces photos qu'on triera pour proposer les plus
belles sur nos médias sociaux. Ça nous consolera un peu.
Nous consoler ?
Ouaip! Jusqu'à un certain point, nous aurons besoin d'une
sorte de consolation. Au retour des semaines de vacances, on réalise souvent
qu'on a bougé beaucoup, qu'on a tout fait pour créer des beaux moments. Mais la
pluie s'est invitée, ou certaines activités ont été décevantes. Et surtout, on
a réalisé que deux semaines ne réparent pas la fatigue des 50 précédentes.
Donc, on publie les rayons de bonheur de nos vacances,
histoire de se consoler, ce qui n'est pas mal en soi. En prime, on envoie aux
autres le message important qu'on a passé un sapré beau moment ! On pourra revenir
au travail avec un sourire !
Et dire que…
Les vacances idéales, c'est une notion très personnelle.
Mais quand je me rappelle de beaux moments, ceux qui
ressortent ne sont pas toujours liés aux vacances. Et ils ont ceci de
particulier : ce sont souvent des petits moments (des journées ou soirées)
relativement improvisés et lors desquels le plaisir était aussi invité, loin du
fla-fla et de la pression d'une organisation trop importante.
Comme quoi on cherche souvent trop loin, ce qui est pas mal
plus proche, au final !
Bon été et bonnes vacances !
Clin d'œil de la semaine
« Envoye, maudit, avance ! J'ai rien que deux semaines
de vacances, moi ! », s'écrie un conducteur dont les traits réclament
résolument plus de calme…