Vicki May Hamm dévoile le volet finance et gouvernance de son programme électoral et présente le bilan de son premier mandat.
Dans les quatre dernières années, de grands efforts d'assainissement des finances publiques ont été déployés par les élus et notre équipe de gestion. Par exemple :
De nouvelles pratiques en matière d'entretien hivernal et un rationnement de notre budget des opérations nous permettent d'économiser respectivement 650 000 $ et 500 000 $ par année, récurrents;
La réduction du parc immobilier de notre municipalité nous départit également des charges associées à son entretien (par exemple : vente du Centre culturel Azur, vente de l'ancien Musée international d'art naïf, vente de l'ancien hôtel de ville d'Omerville et bientôt, vente de l'ilot Tourigny);
La modernisation de notre règlementation en matière d'ouverture de rue en renvoie dorénavant les frais aux promoteurs.
Ce sont de tels efforts qui nous permettent de maintenir la charge fiscale moyenne des Magogoises et des Magogois (2 424 $) en deçà de celle des municipalités de taille comparable au Québec (2 604 $), et ce, malgré les maints chantiers réalisés depuis 2009 (par exemple : la nouvelle bibliothèque, le bâtiment au quai Mac Pherson, le Centre d'interprétation du marais et l'usine de filtration des eaux). « Quand nous sommes arrivés en poste, nous avions très peu de marge de manoeuvre, tant au niveau de la dette que de nos ressources humaines. », d'affirmer la mairesse.
Selon les statistiques officielles du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, la municipalité de Magog saurait lever 100 $ de revenus de taxes et de compensations tenant lieu de taxes pour chaque tranche de 2,10 $ de dette à long terme. Ce résultat démontre une capacité à payer des dettes supérieure à celles des municipalités de taille comparable au Québec (2,63 $)1. Une saine gestion de notre dette - en fonction de nos capacités à la payer - y est certainement pour quelque chose puisque nous avons considérablement modifié nos façons de préparer les budgets, dorénavant beaucoup plus transparentes et cohérentes avec notre vision du développement de Magog.
« Vous le savez, je suis particulièrement fière de l'adoption de la politique de gestion de la dette, qui est le résultat des 3 ans de travail à la commission des finances », réaffirme la mairesse.
Désormais, il sera organisé annuellement une soirée d'information sur l'endettement municipal et la situation financière de Magog et nous avons pour mission d'opérationnaliser notre toute nouvelle Politique de gestion de la dette, qui accroit le pouvoir de surveillance citoyen, lie les décisions d'emprunt à des objectifs organisationnels et met en place des balises d'endettement.
1 Calcul : Endettement total net à long terme par 100 $ de richesse foncière uniformisée.
Pistes d'action
En somme, la ville de Magog est en bonne santé financière et se compare avantageusement aux municipalités de taille comparable. Or, il convient de maintenant capitaliser sur les acquis des quatre dernières années et :
1. D'accepter la recommandation de la commission des finances, soit celle de limiter la hausse de taxes à l'indice des prix à la consommation;
2. D'envisager la certification de la municipalité dans le cadre des programmes GOFA et IGO en matière de saine gestion des budgets et d'éthique;
3. D'assurer la mise en oeuvre de la Politique de gestion de la dette au moyen de son ancrage avec notre plan stratégique et d'actions concrètes;
4. D'appuyer les démarches de l'UMQ, afin de diversifier les revenus des municipalités;
5. De réduire notre dépendance aux revenus d'Hydro-Magog, augmenter notre marge de manoeuvre et réduire ainsi la dette.
Un peu d'information sur GOFA
Ma stratégie visant à intégrer Magog dans le cercle très restreint des villes les mieux gérées et accréditées en ce sens par la Government Finance Officers Association (GFOA) sera un pas de plus dans l'objectif de bien contrôler nos dépenses publiques, de disposer d'un plan et d'une procédure rigoureuse en ce sens. « Mon plan est sérieux; il est aussi gagnant. Je sais, par expérience que l'excellence en budgétisation n'est pas un objectif mais bien une obligation. »
« Je l'avais proposé en 2009, nous avons fait quelques pas en ce sens et notre processus budgétaire se rapproche de plus en plus de celui proposé pour le GOFA. Toutefois, il fallait finir notre planification stratégique avant de terminer les démarches. », précise la mairesse.
Un peu sur IGO
Le Programme de certifications IGO (Indicateurs de Gouvernance des Organisations) en bonne gouvernance vise l'excellence et va au-delà des dispositions minimalement reconnues par la Banque Mondiale, l'OCDE, le FMI et les gouvernements du Canada et du Québec, ainsi que celles de la littérature scientifique pertinente en administration publique et management public.
Les certifications IGO permettent de concrétiser vos engagements en matière de bonne gouvernance, et ce, sur plusieurs volets : Certification IGO URBIS de bonne gouvernance en matière d'intégrité, de conflits d'intérêts institutionnels, d'éthique et de déontologie au niveau municipal;
« Je l'ai proposé en cours de mandat, surtout devant les exigences de la nouvelle loi sur l'éthique et la déontologie, ainsi que des problèmes de collusion et de corruption dont on entend parler depuis quelque temps. La majorité du conseil n'était pas prêt à prioriser ce projet. Je le proposerai de nouveau au prochain conseil, nous ne sommes pas à l'abri de problème de conflits d'intérêts, d'éthique et de déontologie » précise la mairesse.
Source : Emmanuel Bouchard, directeur de communications de l'Équipe Vicki May Hamm