Cette semaine, les agents des services correctionnels (ASC)
affiliés au Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec
(SAPSCQ-CSN) organisent des manifestations aux abords des établissements de
détention à travers la province. Ces mobilisations visent à dénoncer les
propositions de l'employeur lors des négociations en cours, jugées « simplistes
» et nuisibles pour les conditions de travail des ASC.
« À notre table de négociation, l'employeur nous offre
actuellement des solutions simplistes qui feraient reculer nos conditions de
travail. Rappelons que celles-ci ont été durement négociées et inscrites dans
nos dernières conventions collectives. Afin de se donner plus de pouvoir,
l'employeur souhaite aussi avoir des droits de gérance touchant les horaires de
travail, les ratios de vacances, plus particulièrement l'article 45 qui porte
sur la mobilité et les remplacements de postes, ainsi que l'article 30 sur la
flexibilité », explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN.
Les agents manifesteront notamment à Sherbrooke, ce mercredi
après-midi, 29 janvier 2025, près de l'établissement de détention situé au
1055, rue Talbot. Ils espèrent ainsi faire avancer des négociations qui
stagnent depuis plusieurs mois entre le gouvernement et leur syndicat.
Parmi les priorités syndicales figurent : adopter une
solution durable aux problèmes récurrents causés par les réquisitions
obligatoires qui imposent du temps supplémentaire obligatoire (TSO), obtenir
des ressources et des mesures concrètes pour soutenir véritablement celles et
ceux qui font face à des enjeux de santé psychologique, la réelle intégration
des chefs d'équipe, issus de la classe principale, qui a été négociée lors de
la dernière négociation et, évidemment, les clauses à incidences salariales.
« La partie syndicale rejette ces solutions absurdes, très
loin de l'innovation que l'employeur dit vouloir mettre de l'avant. Pour le
moment, les offres patronales attaquent de plein front nos conditions de
travail, ce qui l'éloigne davantage de son souhait d'être un employeur de
choix, compétitif et attractif, qui retient les ASC à l'emploi. Nous avons
proposé plusieurs solutions en ce sens et nous sommes plus que jamais
convaincus que c'est en bonifiant nos conditions de travail, dont nos salaires,
que l'employeur atteindra ces objectifs », conclut M. Lavoie.
Le SAPSCQ-CSN représente plus de 2800 agentes et agents de
la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention
au Québec. Affilié à la FEESP-CSN et à la CSN depuis 2006, le syndicat
revendique de meilleures conditions pour ses membres dans un contexte de
travail exigeant et crucial pour la société.
Source : Karine Normandin, CCSNE, SAMVR et
Syndicalisation - Estrie