En ce 6 juillet 2025, les paramédics de l'Estrie ont
déclenché une grève générale illimitée, une première dans le cadre des
négociations nationales. Malgré le maintien des services essentiels, la
pression s'intensifie sur le gouvernement, sommé de répondre à des
revendications urgentes.
Une mobilisation sans
précédent pour des conditions jugées inacceptables
Le mouvement de grève enclenché par les paramédics de
l'Estrie s'inscrit dans un climat de profond mécontentement. À la suite d'un
vote unanime tenu le 7 mai dernier, les membres du Syndicat des paramédics de
l'Estrie - CSN ont décidé de passer à l'action. Ce débrayage illimité vise à
briser l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations avec le
gouvernement du Québec.
Pour Samuel Côté, président du syndicat, le constat est
clair : « Le moment est venu de passer à l'action. Nos membres sont déterminés
à obtenir des conditions de travail à la hauteur de leur engagement envers la
population. » Les griefs sont nombreux : surcharge de travail, manque de
reconnaissance, horaires intenables et une qualité de vie compromise.
Les revendications prioritaires portent sur :
- La reconnaissance professionnelle pleine et entière du
métier de paramédic
-
Une amélioration substantielle des conditions salariales
-
Une gestion plus humaine des horaires de travail
-
Une meilleure qualité de vie au quotidien
Des services
essentiels maintenus, mais une pression bien réelle
Conformément à la loi, les services essentiels - incluant
les interventions d'urgence - continueront d'être offerts afin de ne pas mettre
en péril la sécurité de la population. Cependant, toutes les autres tâches non
essentielles sont suspendues. Il s'agit d'une stratégie bien pensée par le
syndicat pour accentuer la pression sur le gouvernement et les employeurs du
secteur préhospitalier, sans compromettre l'accès aux soins d'urgence.
Le syndicat des paramédics de l'Estrie, soutenu par la CSN,
affirme vouloir mener cette lutte de façon rigoureuse et responsable. Il
rappelle que cette grève n'a pas pour but de nuire au public, mais bien de
forcer une écoute et des gestes concrets de la part du gouvernement.
Une bataille qui
pourrait faire boule de neige
Alors que la grève débute, tous les regards se tournent vers
Québec. Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier
attendent un signal clair que leur rôle est enfin reconnu à sa juste valeur. Si
aucune proposition sérieuse ne leur est soumise, le mouvement pourrait se
prolonger et s'intensifier, posant un défi majeur pour le ministère de la Santé
et des Services sociaux.
Dans un contexte où les services d'urgence sont déjà mis à
rude épreuve, cette mobilisation pourrait bien marquer un tournant dans la
reconnaissance du travail des paramédics à l'échelle nationale.
Source : Samuel Côté, président, Syndicat des paramédics de
l'Estrie - CSN