L'annonce faite par le gouvernement du Québec d'un
investissement de 36 millions de dollars pour améliorer la couverture
préhospitalière d'urgence est accueillie avec prudence par le Syndicat des
paramédics de Sherbrooke et Coaticook. Bien que les mesures annoncées, dont la
conversion d'horaires de faction en horaires à l'heure et l'ajout d'heures de
service, soient perçues comme des avancées, elles ne représentent qu'un début
de réponse à des revendications de longue date.
Des améliorations
attendues depuis des années
Parmi les régions ciblées par cette enveloppe budgétaire,
Sherbrooke et Coaticook verront leurs services ambulanciers bonifiés. Pour
Samuel Côté, président du Syndicat des paramédics de l'Estrie (CSN), il s'agit
d'un pas en avant significatif :
« C'est une avancée pour nos communautés qui réclament
depuis trop longtemps un accès plus rapide et efficace aux soins d'urgence. Ce
changement permettra une meilleure stabilité pour nos équipes et une réponse
plus rapide pour les citoyens. »
Le syndicat se réjouit tout particulièrement de voir
Coaticook passer officiellement à un horaire à l'heure, une mesure réclamée
depuis plus de cinq ans. Jusqu'à présent, les paramédics de la région y
travaillaient selon cette modalité, mais de manière temporaire.
« Il était plus que temps que cette réalité soit reconnue et
pérennisée », affirme M. Côté, en soulignant les impacts positifs attendus sur
la qualité de vie du personnel et sur la couverture continue des services.
Valcourt encore
oubliée
Malgré ces gains, le syndicat déplore l'absence de Valcourt
parmi les municipalités ciblées par les bonifications.
« Encore une fois, Valcourt est laissée de côté, malgré les
besoins bien documentés. On continue de faire du rattrapage, mais certaines
communautés attendent toujours des gestes concrets du gouvernement », critique
le président syndical.
Des enjeux qui
persistent
Au-delà des annonces budgétaires, le Syndicat des paramédics
rappelle que plusieurs défis demeurent. Parmi ceux-ci :
- La pénurie de main-d'œuvre dans le secteur préhospitalier,
qui ralentit le déploiement de services.
- Le manque de premiers répondants dans plusieurs
municipalités, qui nuit à la rapidité des interventions.
- L'implantation réelle de ces mesures doit être suivie de
près pour s'assurer que les budgets
« Nous saluons l'investissement, mais nous resterons
vigilants. Les paroles doivent se traduire en actions durables, et surtout, en
meilleure accessibilité aux soins pour l'ensemble des citoyens de Sherbrooke,
Coaticook et du Québec », conclut Samuel Côté.
Source : Samuel Côté, président, Syndicat des
paramédics de l'Estrie (CSN)