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Un nouveau programme vient d'être lancé en Estrie pour mieux
soutenir les personnes en situation d'itinérance vivant avec des troubles de
santé mentale. Il s'agit d'une initiative qui mise sur la solidarité et la
collaboration pour offrir une vraie chance de rétablissement.
Un programme humain
pour sortir de la rue
L'Estrie accueille maintenant le programme de réaffiliation
en itinérance et en santé mentale (PRISM), une initiative destinée à aider les
personnes sans-abri qui souffrent de troubles de santé mentale graves.
L'annonce officielle a été faite en présence de Geneviève Hébert, députée de
Saint-François, au nom de la ministre Sonia Bélanger, responsable des Services
sociaux et de la Santé.
Le projet est mené en partenariat avec Santé Québec, le
CIUSSS de l'Estrie - CHUS et l'organisme Le Partage St-François. Ensemble, ils
ont pour objectif d'offrir un accompagnement personnalisé et continu, adapté
aux besoins des personnes les plus vulnérables.
Concrètement, le programme met à disposition huit lits
d'hébergement temporaire, accessibles jour et nuit, sept jours sur sept. Sur place,
une équipe spécialisée, composée de psychiatres, d'une infirmière, d'un
travailleur social et d'intervenants communautaires, accompagnera les
participants pour les aider à retrouver une stabilité et à se réinsérer dans la
société.
Une collaboration
régionale pour mieux aider
Pour Isabelle Charest, ministre responsable de l'Estrie, ce
nouveau service représente « une avancée significative » dans la lutte contre
l'itinérance. Elle souligne que c'est grâce à la mobilisation des organismes
communautaires de la région qu'il sera possible d'offrir des solutions
différentes et durables.
Geneviève Hébert salue également l'arrivée du programme dans
la région : « Le PRISM a déjà fait ses preuves ailleurs au Québec en aidant des
personnes vivant avec des problèmes de santé mentale à retrouver une stabilité
résidentielle. »
De son côté, Sébastien Laberge, directeur du Partage
St-François, rappelle qu'il est essentiel de travailler ensemble : « Pendant
trop longtemps, le travail en silo a empêché de bien aider les gens. Le PRISM
montre qu'une approche d'équipe donne de vrais résultats. »
Des résultats
encourageants et une approche qui fonctionne
Le programme PRISM, déjà implanté à Montréal, s'adresse
surtout à des personnes vivant avec des troubles psychotiques graves, comme la
schizophrénie. Les résultats sont très positifs : plus de 60 % des participants
conservent un logement stable un an après leur passage dans le programme. Ils
disent aussi constater une meilleure qualité de vie et un meilleur accès aux
soins.
Ce projet s'inscrit dans les grands plans d'action du gouvernement
du Québec sur la santé mentale, l'itinérance et la dépendance. L'idée est
simple : offrir un soutien global et humain, où chaque personne est accompagnée
selon sa réalité.
Source : Maryse Dubois, attachée de presse, Brome-Missisquoi
et région de l'Estrie