Élections
municipales. J'écris ces lignes avant le dévoilement des résultats du scrutin
municipal en ce 2 novembre 2025. Dimanche matin. Il fait gris. C'est froid
comme en novembre.
Parenthèse.
Froid comme en novembre, c'est ce froid qui vient tasser du coude la chaleur à
laquelle notre corps s'était habitué. Le thermomètre hésite à se réveiller et
ajouter des chiffres au-dessus de zéro en ce dimanche. Et 1 degré, à l'automne,
c'est froid. En mars, c'est en voie de devenir chaud ! En mars, le soleil ne
frappe pas de la même façon et notre corps a le goût de frayer à nouveau avec
le 20 degrés…
Mais
revenons au scrutin municipal.
J'ai
entendu des entrevues aléatoires avec des citoyens (des vox pop) au cours des
dernières semaines. « Bof… moi, je ne suis pas ça... ». Ou bien
« Ça change quoi, ils sont tous pareils… ». « J'ai pas le temps
de suivre ça, faque… »
Est-ce
que la démocratie se résume à un vote aux quatre ans ?
Ce n'est
même pas un minimum, visiblement, pour plus de 50 % des électeurs !
Pour
moi, c'est insensé. Je sais qu'on court tout le temps. Que la vie va vite.
Qu'on a des enfants et tout.
C'est
dans cette dernière phrase que le bât blesse le plus solidement.
« J'ai
des enfants. Ma vie va vite. Je ne m'occupe pas de ça... »
Je sais
bien que tout va vite, je disais. Mais la démocratie, c'est une culture. Comme
pour faire pousser une plante, il faut d'abord des semences.
Si on ne
s'occupe pas du tout de la démocratie à la maison, on envoie le message à la
prochaine génération qu'on s'en fout. Qu'on pourra toujours gueuler quand tout
ira mal, mais que là, on n'a pas le temps !
C'est
probablement ce qui se passe depuis quelques générations, tellement le nombre
de votants diminue. L'intérêt diminue tout le temps.
L'affaire,
c'est qu'il faudrait que cette culture se déploie bien plus que ce qu'elle fait
présentement !
J'ai
entendu des phrases vides de la part des candidates et candidats. Des inepties
et des choses carrément erronées. Mais j'ai entendu des phrases pleines de sens
aussi ! Et je me suis demandé ce que j'imaginais pour ma ville.
Vous
faites ça, vous aussi ?
On est
plus embêtés, subitement !
C'est
plus demandant de chiâler ou de prétendre, dès que quelque chose nous heurte,
que « telle politicienne est un cr... de folle ! » Ne vous insurgez pas
trop, ça arrive régulièrement dans des cercles pourtant reconnus pour être
éduqués et branchés.
Mais
quand on se demande ce qu'il faut faire, ce qu'on imagine comme solution pour
la ville, c'est autre chose !
J'ai été
surpris d'entendre des faussetés comme « Aucune étude ne démontre la
pertinence de diminuer la vitesse à 40 km/h dans les rues résidentielles
d'une ville. » C'est faux. Mais quand on le répète, sachant que bien peu de gens
vérifieront, ça peut devenir une vérité pour plusieurs.
Tenons-nous-en
au vérifiable dans nos affirmations.
Et
Facebook n'est pas un canal de vérification valable !
Je suis
inquiet pour la démocratie. Vraiment. On la tient pour acquise. Mais chaque
fois (et peu importe le palier) qu'on laisse aller les choses, on donne des
pouvoirs supplémentaires aux décideurs. Moins le chat s'en occupe, plus les
souris investissent dans des cours de danse !
Au
moins, sibole, informons-nous et votons aux quatre ans…
Clin
d'œil de la semaine
Trump
méprise profondément la démocratie. Se croire à l'abri de, ça est une grave
erreur.