Ça n'aura même pas pris une fin de semaine pour savoir que la saison 2014 de football universitaire n'allait pas passer à l'histoire. Dès la journée d'ouverture, le Rouge & Or a malmené la seule équipe qui pouvait lui tenir tête.
Plus récemment, l'Université Laval a décimé les équipes estriennes. Le Vert & Or n'a marqué qu'un seul point tandis que les Gaiters en ont encaissé 72. En tout, les hommes de Glen Constantin ont malmené Sherbrooke et Lennoxville par la marque combinée de 115 à 16...
Dans les deux cas, c'est l'équipe «B» des Rouges qui a terminé le match, dans les deux cas la rencontre était déjà jouée à la demie et dans les deux cas les partisans n'ont pas eu droit à un grand spectacle.
Le Rouge & Or est tout simplement trop fort et nuit désormais à sa ligue. Les assistances baissent d'année en année contre Laval au Stade de l'Université (10 432 en 2011, 8 332 en 2012, 6 253 en 2013 et 3 102 en 2014) et bien franchement, sans être au courant des chiffres exacts, je ne sais pas combien de gens sont restés devant leur téléviseur samedi dernier pour voir les Gaiters se faire exploser, mais ce ne devait pas être très élevé.
Les plus optimistes parleront des Stingers de Concordia qui ont une fiche immaculée après trois matchs. Mais les braves Stingers ont affronté les Gaiters, les Redmen et le Vert & Or, ils vont se faire défoncer contre Laval comme toutes les autres équipes au Québec...et peut-être même au Canada.
Des solutions?
Un partage des revenus? Le Rouge & Or a trimé dur pour atteindre ce niveau et a investi beaucoup pour se donner les moyens de gagner. Pourquoi devrait-il en payer le prix? C'est aux autres universités de combler le retard. On ne nivelle jamais vers le bas, c'est une règle de base dans la vie.
Des divisions pancanadiennes?
Déjà que la plupart des joueurs veulent aller jouer à Québec, imaginez si le Rouge & Or était la seule équipe québécoise en division 1. Venir à Sherbrooke ou Bishop's serait vu comme un échec par les joueurs qui aspirent à jouer dans le meilleur calibre disponible. Les athlètes accepteraient plus que jamais d'aller jouer en tant que réservistes pendant trois saisons au lieu d'être partants ailleurs dans le circuit.
Nous aurions droit à de bons matchs par contre...d'un calibre moindre.
Personnellement, je crois que le futur de la ligue de football universitaire passe par une conscientisation des joueurs et un travail de longue haleine de la part des autres équipes.
Le Rouge & Or n'est pas le seul chemin vers les rangs professionnels. Laurent Duvernay-Tardif (Redmen de McGill) a été repêché dans la NFL en jouant avec une équipe qui a raté les séries éliminatoires l'an dernier.
Le Rouge & Or n'est peut-être pas non plus la seule équipe capable de gagner le championnat. L'an dernier les représentants de Québec n'ont gagné le match de la Coupe Dunsmore que par trois points face aux Carabins.
C'est aux autres universités à jouer de leurs forces pour attirer le talent puisque présentement Laval part avec une bonne longueur d'avance à chaque saison de recrutement.
Et surtout que c'est la dernière année de Radio-Canada en tant que diffuseur des matchs. RDS ou TVA Sports voudront avoir un bon produit à montrer à leurs auditeurs et présentement la LFUQ n'est tout simplement pas capable de l'offrir.