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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Omniprésente religion…

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 15 octobre 2018

Il me semble que, très souvent, on agit de façon religieuse face aux éléments que nous confrontons dans nos vies quotidiennes. Comme si c'était un reliquat de notre culture où la religion était très fortement colorée d'interventions basées sur la peur, le bien et le mal.

Il n'y a pas si longtemps, un enfant qui n'était pas baptisé n'accédait pas au paradis s'il devait mourir. Il fallait baptiser à la naissance. Là, maintenant. La vie commençait comme ça. Et tout le reste de cette vie s'inscrivait dans la même logique: tu fais ceci, tu vas en enfer. Tu fais cela, c'est correct. Les responsables religieux décidaient de ce qui entrait dans le ceci et le cela.

Avec cette contradiction majeure : tu risques l'enfer toute ta vie si tu n'obéis pas au doigt et à l'œil, mais sache que Dieu est infiniment bon.

Bon...

On a enlevé cette cape de culpabilité il y a quelques décennies. Les pratiquants d'aujourd'hui le font, j'aime le croire, pour des raisons autres que la culpabilité ou la peur du mal.

Mais ce fond de bien et du mal reste collé à notre peau. Et ça vient teinter jusqu'à nos réactions par rapport à diverses situations.

Des exemples. Un apôtre du « sans gluten » voudra souvent joindre une confrérie fermée qui jugera celles et ceux qui n'adhèrent pas à leur croyance (je ne parle pas ici de la stricte minorité des gens qui sont vraiment allergiques). Pareil pour bien des végétariens et végans. Comme si le fait de simplement adopter des habitudes alimentaires ne suffisait pas. Il faut accuser l'autre d'être un tueur d'animaux, un irrespectueux de la nature, un semeur de cancer et quoi d'autre? Le bien, le mal, et le fait de posséder la vérité si on est dans le clan du bien.

Assez culturellement religieux comme attitude, quand même!

Poussé à la limite, le concept de confrérie crée le sentiment "d'ostracisation" parce que les membres ne se sentent pas respectés dans leur choix. Et le syndrome de la victime est un terreau de recrutement fertile. La roue qui tourne devient infernale et crée des tensions souvent immensément démesurées. Tout cela au nom d'un mode d'alimentation.

Je sais, toutes et tous ne sont pas comme ça.

Mais voilà que c'est avec ce fond de culture collé à la peau qu'on essaie de trouver une solution simple à une situation plus complexe : l'acceptation ou non des communautés culturelles et des signes religieux dans notre société.

Isssshhhhh...

On sent que le menuisier attaque une construction avec un coffre d'outils assez mal équipé!

Des fois, je me dis qu'on manque de conséquence dans nos pensées et nos gestes. Normal, puisqu'on a tous les droits et les libertés et qu'on ne veut pas voir nos devoirs et responsabilités.

Mais quand même...

Quand j'entends les représentants du nouveau gouvernement du Québec plaider pour un état laïc, je me dis que ça se défend. Il faut voir jusqu'où on va, mais ça se défend. Mais quand on dit du même souffle que le crucifix n'est pas un emblème religieux, je me dis qu'on manque de conséquence en partant.

Pour moi, un des problèmes réside dans le fait que, comme citoyens, on cherche à se soustraire du débat. On se fie sur le gouvernement pour tout régler et, en même temps, on publie nos positions personnelles sur les médias sociaux : « Qu'y s'intègrent, on verra après! »

Je comprends qu'on sort d'une époque où la cape de culpabilité religieuse était lourde. Mais de là à croire que si je touche la main d'une femme voilée je devrai me convertir, il y a une marge!

Mon image est exagérée? Pas tant, je le crains!

J'entendais Kim Thuy, dernièrement, dire essentiellement ceci : arrêtons de traiter l'immigration comme une statistique. Arrêtons de limiter le débat à 50 000 nouveaux par année ou à 40 000 nouveaux par année. Lors de la dernière campagne, les tenants du 50 000 traitaient les autres de racistes. Un jugement formel sur un chiffre! Wow!

Madame Thuy continuait en parlant de la partie qui nous revient : traverser chez son voisin et lui serrer la main quand il arrive dans notre entourage. Établir un contact. C'est par la base qu'on s'intègre. Pas par des politiques imposées par en haut.

Mais ça demande un effort. Pas un gros. Mais quand même.

Mais c'est un effort payant : ce qu'on connait nous fait moins peur. Et on sent moins l'obligation de frapper sur tout ce qui bouge...

Clin d'œil de la semaine

On exagère souvent tout. Comme le disait l'humoriste JC Surette sur le fait que tout le monde allait se mettre à fumer du cannabis le 17 octobre : « le pot sera légal. Pas obligatoire ! »


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