Les Cantonniers et les Gaulois de
Saint-Hyacinthe s'affronteront, dès le 10 mars, dans une série 3 de 5 de la
ligue M18 AAA.
C'est donc le temps de revenir au jeu pour l'équipe
de Samuel Collard. Le club de Magog, qui après avoir connu une
saison un peu en dents de scie, a vécu un voyage coupé en deux en Abitibi. C'est toute une aventure que l'équipe a vécue.
Après avoir quitté le froid polaire
d'Amos, en février, le bus raccompagnant l'équipe est mort de froid.
Samuel Collard explique :
«C'était froid, cela n'avait même pas de bon sens. Je pense que la
température avoisinait les moins 50 degrés. Il faisait un froid sibérien. Après
presque 6 heures d'efforts, le chauffeur a tenté par tous les moyens de faire
partir l'autobus.Le chauffeur et les remorqueurs, qui ont été appelés en renfort, ont
lancé la serviette. Nous avons dû patienter jusqu'à 18 h 30 avant que l'on nous
envoie un autre autobus. Après avoir effectué environ le tiers du trajet, le moteur de l'autobus
a encore lâché. Cette fois, c'était dans une côte à proximité de Tremblant ! L'autobus a surchauffé en raison d'une trop grande quantité de neige
dans le moteur. L'autobus a refusé de démarrer. Le chauffeur nous a finalement sortie du pétrin en allant, avec une
pelle, retirer toute la neige qui s'était accumulée. Nous somme finalement
arrivé à destination vers 5h30 du matin!»
L'équipe a donc repris le travail durant le
congé. Les attentes sont nombreuses en
raison des succès de l'équipe lors des dernières saisons (champions des séries
éliminatoires au cours des trois dernières saisons complètes) mais, pour les
Cantonniers, la vraie saison commence, ce vendredi, à Saint-Hyacinthe, contre
Les Gaulois. Le club M18AAA s'est quand même bien tiré
d'affaire lors de leurs 5 affrontements contre Les Gaulois cette saison.
L'entraîneur-chef a bien préparé son équipe et
les "vacances" n'ont pas été des plus reposantes pour les jeunes
hockeyeurs Magogois: «Je pense qu'ils ont
comme on dit suer leur vie», affirme Samuel Collard. "Nous avons tenu 3 pratiques très physiques et très intenses." Tout le personnel d'entraîneurs et plusieurs
membres de l'organisation (une douzaine de personnes travaillent bénévolement
pour le succès du club.) ont mis la main à la pâte et les gars ont dû
travailler fort ! On peut dire que c'était une Hell Week
Les Gaulois auront l'avantage de la glace,
vendredi : «C'est vrai que cela peut
représenter un léger avantage, mais le scénario idéalement prévu est que l'on
revient à la maison avec 2 matchs en poche. Et si on revient avec une victoire, la série devient une de 2 de 3 avec
2 matchs à disputer chez nous, ce qui est un avantage pour nous.»
Les Cantonniers ont fini au 6e rang du
classement général à 2 points des Gaulois.
La série s'annonce serrée. Pour les
Cantonniers, il s'agira d'une des premières fois qu'ils débutent en série avec
une équipe "du haut du classement". Cependant, cela n'inquiète pas trop le coach :
«Nous avons 8 vétérans prêts à sauter
dans l'action. Notre gardien a connu une excellente saison et la motivation est
à son maximum. Les gars savent ce qu'ils peuvent accomplir et ils ont bien
l'intention de se battre jusqu'au bout.»
Concernant le débat entourant les initiations
"très douteuses" subites par des joueurs des rangs juniors, le coach
est d'avis qu'il n'y a pas de place pour des gestes de cette nature contre les
recrues : «Ce n'est pas des esclaves les "rookies" et ils ne sont pas
aux services des vétérans d'une organisation. On doit dénoncer tout geste de
nature irresponsable.Cela n'a pas sa place dans le sport au même titre que les bagarres. C'est
fini le temps où les arbitres laissaient les gars se frapper jusqu'à temps
qu'un des deux joueurs tombent sur la glace. On ne voit cela qu'au hockey. Il
n'y a que très rarement, ou même jamais, de bagarres au basket ou au soccer. On
ne laisse pas les gars se battre, on intervient avant. Il était temps que l'on impose des règlements afin d'éviter des
blessures inutiles et dommageables.»