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L’Université de Sherbrooke atteint un nouveau record en matière de réduction de gaz à effet de serre

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Photo : source: Université de Sherbrooke
Julie Meese Par Julie Meese
redaction@estrieplus.com
Mardi le 7 mai 2024

L'Université de Sherbrooke a diminué de 77 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) reliées à sa consommation d'énergie, par rapport à l'année 2002-2003.

Depuis 2003, les émissions liées à l'énergie consommée par le parc immobilier sont ainsi passées de 15 594 tonnes équivalentes de CO2 à 3583 tonnes, pour la période 2022-2023. Il s'agit d'un véritable tour de force dans un contexte marqué par un accroissement de 52 % du parc immobilier et de 59 % de l'effectif étudiant de l'UdeS.

« Nous avons réussi à réduire de 77 % nos émissions de GES liées à l'énergie consommée, et ce, dans un contexte de forte croissance. Nous en sommes très fiers, et nous entendons poursuivre dans cette voie », mentionne la professeure Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice à l'administration et au développement durable.

Rapport des émissions de GES 2022-2023

Le rapport des émissions de gaz à effet de serre de l'UdeS a été préparé pour la période du 1ᵉʳ mai 2022 au 30 avril 2023 en suivant la norme ISO 14064-1 :2018. Le périmètre organisationnel a été établi selon la méthodologie de consolidation basée sur le contrôle opérationnel. Multipliant les efforts au chapitre de la lutte contre les changements climatiques, l'établissement d'enseignement a fait de l'efficacité énergétique son principal cheval de bataille. Initialement prévue pour 2030, la carboneutralité de ses émissions directes et indirectes liées à l'énergie a été atteinte dès 2022, grâce à la mise en place d'une ambitieuse stratégie visant une réduction maximale des émissions de GES à l'UdeS et à un programme de compensation carbone.

50 projets porteurs en efficacité énergétique

Ces résultats exceptionnels ont d'ailleurs dépassé les attentes de la direction du Service des immeubles, qui travaille d'arrache-pied depuis les 20 dernières années pour réduire un maximum de GES à la source. Sa directrice générale, Chantal Couture, souligne la réalisation de quelque 50 projets porteurs en efficacité énergétique depuis 2003. Le Service des immeubles préconise ainsi l'utilisation optimale de l'hydroélectricité pour le chauffage à l'aide de thermopompes, un suivi amélioré de la performance des systèmes mécaniques avec l'ajout de contrôles automatisés, la récupération des sources de chaleur facilement disponibles, dont celle émanant du centre de calcul numérique, l'utilisation d'autres sources d'énergie renouvelable en appoint comme la géothermie, puis l'achat de gaz naturel renouvelable.

Chantal Couture ajoute que de nombreuses mesures en efficacité énergétique et des objectifs précis en matière d'intensité énergétique et de réduction des GES à l'UdeS sont prévus dans le Plan d'action en gestion environnementale 2023-2026.

 « La synergie et l'étroite collaboration qui existent entre les équipes des opérations et celle de l'ingénierie permettront d'atteindre ces objectifs et de développer une expertise de haut niveau. On explore également avec nos chercheurs et chercheuses l'intégration de technologies d'énergie renouvelable et de séquestration de CO2 », poursuit-elle.

Parmi les nouveaux projets à l'étude, on note l'optimisation des infrastructures de chauffage à la Faculté des sciences humaines ainsi que celle de la ventilation des hottes de cuisine de la cafétéria du pavillon Multifonctionnel. Des chantiers liés à l'optimisation de la ventilation du pavillon Marie-Victorin à la Faculté des sciences et au remplacement des humidificateurs de l'Institut interdisciplinaire d'innovation technologique (3IT) sont aussi prévus. Par ailleurs, il importe de rappeler que tous les nouveaux bâtiments sont carboneutres. S'engager dans des initiatives concrètes de compensation en faveur de l'environnement Malgré l'efficience de toutes ces mesures axées sur la réduction maximale de ses GES, des émissions restantes ne peuvent être réduites ou éliminées à la source. En compensant la globalité des GES des catégories 1 et 2 générées en 2022-2023, l'UdeS s'engage notamment avec son partenaire sherbrookois ECOTIERRA dans la réalisation de projets ayant un impact concret sur l'environnement, projets auxquels participent ses étudiantes et étudiants.

D'ailleurs, à l'occasion d'un stage à la maîtrise en gestion systémique des milieux naturels, Anaïs Gaudreault s'est rendue au Pérou pendant six mois l'an dernier. Le projet sur lequel elle travaillait portait sur la réduction des émissions de GES liées à la déforestation et à la dégradation des forêts ainsi que sur la protection du carbone forestier. En observant les activités qui se déroulaient sur le terrain et en interrogeant des acteurs clés, elle a pu rédiger un protocole pour soutenir ECOTIERRA dans la mise en œuvre de son projet de conservation. Si la compensation en soi peut être perçue comme une solution tant positive que négative, François Lafortune, expert-conseil en quantification et vérification des gaz à effet de serre et chargé de cours au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable (CUFE), explique qu'en matière de compensation, il importe de connaître l'histoire et le contexte qui y sont associés. L'UdeS veille à s'associer à des projets qui présentent, en plus de leurs impacts en matière de réduction des GES, des retombées sociales et des cobénéfices importants pour les communautés concernées. À partir d'une étude réalisée par ses étudiantes et étudiants à la maîtrise en environnement, François Lafortune explique qu'en fonction d'une liste de critères précis, l'ensemble des projets de compensation disponibles sont passés au crible fin pour déterminer lesquels présentent les retombées les plus significatives dans leur milieu sur le plan social, environnemental et économique : « On parle par exemple de projets qui se déroulent au Québec et qui privilégient l'achat local, de projets qui souscrivent aux principes de développement durable de l'ONU, qui sont associés à la restauration des milieux naturels ou encore qui se déroulent dans des pays où les droits humains sont respectés », précise-t-il. Un budget carbone qui privilégie des projets québécois Depuis huit ans déjà, l'UdeS prévoit chaque année dans son budget un investissement permettant de compenser son empreinte carbone, une pratique innovante et exemplaire dans ce domaine. François Lafortune mentionne par ailleurs que pour la première fois cette année, la majorité des sommes liées à la compensation carbone de l'UdeS sont investies dans des projets réalisés en sol québécois, soit la forêt Pivot d'ECOTIERRA et des projets liés la Communauté durable de Solutions Will.

Premier projet groupé d'utilisation des terres au Canada, le projet forestier Pivot permet aux propriétaires forestiers de petites parcelles de joindre un projet carbone viable, ce qui n'aurait pas été possible de façon individuelle. L'adoption de pratiques forestières ayant un impact positif en matière de biodiversité est ainsi visée, permettant à terme d'assurer la mise en valeur de 15 000 hectares de forêt et la capture de plus de 9 millions de tonnes de CO2. Solutions Will, de son côté, permet de soutenir la décarbonation de plus de 850 projets groupés de développement local et communautaire qui, seuls, ne pourraient accéder au marché du carbone. La conversion énergétique liée aux bâtiments de certains organismes à but non lucratif et de municipalités figure parmi les projets appuyés par cette entreprise québécoise engagée dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur la scène internationale, des crédits certifiés achetés par l'UdeS cette année à travers des programmes des Nations unies viennent appuyer le développement de la centrale hydroélectrique de Chancay, une centrale hydroélectrique à réservoir au fil de l'eau du département de Lima, au Pérou. Ce soutien envers un pays andin vulnérable aux changements climatiques contribue de manière directe à réduire son recours aux combustibles fossiles pour sa production d'électricité.

Fière d'avoir franchi ce nouveau record de 77 % de réduction de ses émissions liées à l'énergie, l'UdeS est par ailleurs à pied d'œuvre pour poursuivre ses efforts en matière d'efficacité énergétique, alors qu'elle explore notamment des projets de recherche, de captage et de stockage du CO2.

 

Université de Sherbrooke


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