Face à des compressions budgétaires de 22 millions imposées
au réseau scolaire estrien, une large mobilisation est prévue ce mercredi 9
juillet 2025 à Sherbrooke. Parents, enseignants, élèves et citoyens sont
invités à marcher pour dénoncer ces coupures jugées dévastatrices pour les
services offerts aux élèves.
Un appel à la
solidarité pour l'éducation
Le message est clair : NON AUX COUPURES EN ÉDUCATION ! C'est
sous cette bannière que se déroulera, ce mercredi 9 juillet à Sherbrooke, une
grande marche citoyenne visant à dénoncer les compressions imposées au réseau
scolaire de l'Estrie.
Le rendez-vous est donné à partir de 18 h au parc de l'école
secondaire Mitchell-Montcalm (pavillon Montcalm). En raison des préparatifs
pour la Fête du Lac des Nations, le point de départ a été déplacé afin
d'assurer la sécurité des participants. Les discours débuteront à 18 h 15,
avant que la marche ne s'élance à 18 h 30, en empruntant un parcours qui
traversera les rues Fraser, Albert-Skinner, Jacques-Cartier et King Ouest,
jusqu'au Marché de la Gare.
Parents, élèves, professionnels de l'éducation et citoyens
de tous horizons sont conviés à cette mobilisation visant à défendre un service
public essentiel, menacé par d'importantes compressions financières.
Des services
essentiels en péril
Lors d'une conférence de presse tenue récemment, syndicats,
parents et acteurs du milieu scolaire ont dénoncé avec force les compressions
de 22 millions décrétées par le gouvernement du Québec. Pour Geneviève Simon,
présidente du comité de parents du Centre de services scolaire des Sommets, ces
mesures équivalent à « participer au démantèlement du réseau d'éducation
publique ».
Les impacts annoncés sont majeurs : suppression de postes en
orthopédagogie, abolition d'enseignants ressources, réduction des services de
techniciens en éducation spécialisée et de professionnels scolaires. Des
services jugés indispensables pour soutenir les élèves les plus vulnérables,
notamment ceux en difficulté, les jeunes issus de l'immigration et ceux issus
de milieux défavorisés, seront directement affectés.
Une mobilisation pour
l'avenir des enfants
« L'éducation n'est pas une dépense, c'est un investissement
», martèle David Raymond, président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie.
Il rappelle que ce sont les élèves qui paieront le prix de ces compressions,
notamment par une hausse du décrochage, une détérioration des services et un
épuisement accru du personnel.
Au-delà des chiffres, c'est la vision même de l'éducation
publique qui est remise en question. Les intervenants appellent donc à une
mobilisation élargie : lettres ouvertes, pression sur les élus et implication
dans les structures scolaires. L'objectif : forcer le gouvernement à revoir ses
priorités et à réinvestir dans l'école publique.
Source : Geneviève Simon, Présidente du comité de
parents des Sommets