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Jack Tuza, la réussite d’une passion
Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, Christ Kanghoud, responsable de l'organisme acte d’Amour à Magog, a demandé à des hommes extraordinaires actifs dans leur communauté de raconter leur histoire. Portraits. Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve
Jack Tuza s'amusait déjà
à coiffer ses amis lorsqu'il était enfant. Le garçon est âgé de douze ans
lorsque ses parents décident de quitter la République démocratique du Congo pour
s'installer au Québec où il poursuit sa scolarité. « J'adorais la
coiffure, mais j'avais une vision erronée de ce métier-là, je pensais que ce
n'était pas noble, que c'était fait pour les gens qui ne savaient pas s'en
sortir. Quand je suis arrivé au Cégep, j'ai eu les encouragements d'un oncle
qui m'a suggéré d'essayer dans cette branche-là. Je me suis donc lancé, mais je
ne voulais pas travailler pour quelqu'un; c'était clair qu'il fallait que je
devienne mon propre chef », raconte M. Tuza.
En 2011, il ouvre son
premier salon de coiffure de coupes personnalisées pour toutes les natures de
cheveux pour hommes et pour femmes et de taille de barbe. À la fois expert en
coupes traditionnelles et créateur de tendances, ce coiffeur sait se démarquer
et, fort de son succès, ouvre deux autres salons sous l'enseigne Barbier JH &
JH rayonnant désormais à Sherbrooke et à Drummondville. « Le fait de
travailler à mon compte en tant que coiffeur aide beaucoup à créer des liens
sociaux. Depuis que je vis ici, je n'ai vécu que deux fois des remarques sur ma
couleur de peau. Je n'ai donc pas eu à subir de problème d'intégration »,
constate-t-il.
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