François Godbout exige un moratoire de deux mois sur toutes décisions concernant Omaterra, le Grand spectacle de l'eau. « Bien que les retombées de ce projet me semblent intéressantes, les informations que je possède jusqu'à maintenant ne me rassurent pas complètement sur sa rentabilité », explique M. Godbout.
La gestion rigoureuse des finances publiques étant une priorité de François Godbout, il est d'avis qu'il faut éviter que la Ville ait à absorber un futur déficit récurrent engendré par des prévisions trop optimistes. « Ce serait irresponsable d'ouvrir en ce moment un nouveau poste budgétaire dédié à ce projet. Le prochain conseil municipal devra d'abord être convaincu que ce spectacle sera rentable par lui-même », affirme le candidat à la mairie. Ce dernier interpelle les élus actuels afin qu'ils n'engagent pas la Ville et sa population lors de la dernière rencontre du conseil ce jeudi. « Lorsque je serai élu, ce dossier sera sur la table pour une étude plus approfondie. »
La Maison de l'innovation : une promesse incohérente
François Godbout soulève le manque de réalisme et de cohérence de la promesse d'Hélène Gravel visant à créer une Maison de l'innovation regroupant notamment IDES, Pro-Gestion et la Corporation de développement économique communautaire. « Le rôle de la Ville n'est pas d'imposer une structure unique aux organismes de développement et d'amputer leurs ressources sans les consulter préalablement. Nous devons plutôt faciliter leur travail en collaborant de près avec eux », affirme le candidat à la mairie.
François Godbout s'étonne de l'engagement de Mme Gravel d'économiser, grâce à ce guichet unique, un million de dollars en bureautique, réception et comptabilité. « Il est impossible que le coût de ces services s'élève à un million de dollars! Il faudrait inévitablement couper plusieurs postes stratégiques et encore... », soulève-t-il.
De plus, lorsqu'Hélène Gravel parle de rediriger les sommes consacrées auparavant à Biomed et au Challenge sur glace vers les priorités économiques d'IDES, il s'agit de poudre aux yeux selon M. Godbout. « Ce n'est pas de l'argent neuf. La Ville octroie annuellement 1,5 % de son budget à IDES et cet argent est disponible pour développer des projets économiques. Mme Gravel démontre ici une méconnaissance profonde de ce dossier et devrait refaire ses devoirs », souligne François Godbout.
Source : Geneviève St-Denis, attachée de presse