Le Robert propose en premier cette définition pour le mot
intelligence : faculté de connaître, de comprendre ; qualité de l'esprit qui
comprend et s'adapte facilement.
Je sais très bien que je pourrais noircir des pages juste à
définir l'intelligence. Est-ce que ce serait intelligent de le faire ? Déjà,
les avis divergeraient !
« Le monde, y sont malades ! », s'écriait Yvon Deschamps
dans les années 1970-80.
« Le monde est fou », avançait Beau Dommage en décrivant la
relation du gardien de nuit du musée qui s'entretenait avec son chum, le
squelette du Géant Beaupré...
« Y a tellement de chars partout, le monde est rendu fou »,
constataient les Cowboys Fringants dans L'Amérique pleure.
À moins d'anomalie de formation ou d'accident de parcours,
chacune et chacun de nous naît avec une IN. Une intelligence naturelle que l'on
cultive, entretient, bonifie, entraîne et quoi encore. On la mesure via un
quotient qui, lui-même, a ses limites. Faire une mesure quantitative de ce qui
est qualitatif ne donne pas un résultat ultime.
L'intelligence naturelle devient artificielle. Pour moi, ce
n'est ni de l'intelligence, ni quelque chose d'artificiel. C'est plus un
formidable outil de synthèse de données existantes qui permet de résumer,
copier des façons de créer et d'extrapoler des données. L'énergie consommée
pour chaque recherche est immense à cause de l'extraordinaire puissance des
algorithmes utilisés.
C'est très basique comme point de vue, mais c'est ma façon
de mettre tout ça en perspective.
L'IE sollicitée de
toutes parts
Depuis le début de 2025, je vis une pressante et constante
recherche d'équilibre de mon intelligence émotionnelle (IE). Chaque élément de
ma vie courante se trouve bousculé par les folies de Trump, les guerres qui se
multiplient, les événements climatiques qui se succèdent... Bref, il me semble
que chaque fois que la bulle de mon niveau émotionnel retrouve son milieu,
voilà que quelque chose ou quelqu'un revient avec mon niveau intégré !
Mon IE est troublée aussi par l'IA quand je constate la
multitude de trucages pratiquement parfaits qui mettent des personnalités en
action dans des scènes complètement inventées, mais qui sont présentées pour
des vraies.
Je me dis alors que l'utilisation tellement facile de l'IA
devient une arme pour tuer la démocratie. La nouvelle façon de contrôler les
gens, c'est de faire en sorte qu'ils ne croient plus rien. Qu'ils n'ont plus
foi en leur système politique, en l'économie, etc.
Quand un président peut être élu en disant que les immigrés
mangent les animaux domestiques du voisinage, je me dis qu'un outil
informatique plus raffiné que lui peut faire de puissants ravages.
Le repère de l'IE
Comme c'est le cas lors du décès d'un artiste, j'ai réécouté
l'Heptade en partie cette semaine lors de mes sorties matinales.
Mon intelligence émotionnelle m'a remercié à sa façon. En me
faisant sentir bien. Bien et en paix, je dirais.
Évidemment, toute bonne toune ayant une fin, la réalité m'a
rattrapée.
Trump s'est remis à mitrailler ses menaces, ses mensonges,
ses vantardises... Il a continué à semer la haine.
Une tornade a balayé un bout de la petite ville de Danville,
près de Sherbrooke, rappelant au passage que ces événements autrefois plus
lointains sont maintenant dans notre cour.
Et l'IA a proposé de fausses images, ses montages faits en
un clic et destinés à nuire à un personnage public.
Reste-t-il des repères ? Oui ! Entre autres, le contact avec
la musique. Celle dont on connaît l'auteur, qui est bâtie de façon organique,
celle qui n'émeut pas qu'artificiellement.
Serge Fiori a créé de ces repères.
Merci pour ce repère d'équilibre qui demeure. Respect.
Clin d'œil de la
semaine
J'ai demandé ceci à Gemini (l'IA de Google) :
-
Est-ce qu'une recherche sur l'IA consomme
vraiment beaucoup plus d'énergie qu'une recherche sur Google ?
Sa réponse est un gros oui (10 fois plus d'énergie) avec
explications à l'appui.
Encore faut-il avoir l'intelligence naturelle de considérer
cette réponse, cela dit.