Crise financière, crise politique, bouleversement climatique, flambée des prix de l'alimentation et crise énergétique sont des phénomènes qui, depuis quelques années, ont gagné une grande part des préoccupations des Nord-américains. En réponse à ces difficultés et pour plusieurs autres raisons, un grand nombre de citoyens s'investissent dans une activité qui gagne rapidement en intérêt : l'agriculture urbaine.
Tantôt pour développer de nouveaux liens sociaux, tantôt pour s'adonner à une activité agréable en plein air, tantôt pour répondre directement à un problème d'insécurité alimentaire, de plus en plus de citadins choisissent l'une ou l'autre des nombreuses formes que prend l'agriculture urbaine.
Jardins communautaires et jardins collectifs, deux formes distinctes, mais souvent confondues occupent une place sans cesse grandissante au sein de l'espace urbain, notamment à Montréal à Vancouver et même de plus petites villes, tel que St-Jérome. Ce développement gagne aussi rapidement Sherbrooke qui compte, depuis l'été 2011, deux jardins communautaires et plus de 5 jardins collectifs.
Le Jardin Collectif des Nations s'inscrit dans cette mouvance à Sherbrooke. En 2010, un groupe de citoyens s'est mobilisé autour du désir de fonder un espace démocratique autogéré, dans lequel il serait possible de développer une agriculture écologique et d'avancer une réflexion sur les défis sociaux et environnementaux de notre temps.
Durant cette même année, une rencontre entre le groupe initiateur et le Président des AmiEs de la Terre de l'Estrie a permis d'en arriver à la réalisation du projet. La Ville de Sherbrooke a ensuite contribué via son Programme d'Action Communautaire (PAC), et la mise à disposition d'un terrain propice.
Pour sa première saison, le jardin, situé sur la rue Pacifique, a occupé une superficie d'environ 200 m, et 300 m supplémentaires ont été préparés pour l'année suivante. Les efforts du collectif ont conduit à l'installation d'un abri afin de faciliter les rencontres sous la pluie et d'entreposer le matériel.
À présent, le collectif mobilise ses efforts au développement de nouveaux partenariats avec les organismes communautaires de la région. L'organisation d'une visite guidée constitue un moyen de prendre contact avec ces organismes et d'envisager l'organisation d'activités communes pour profiter ensemble des possibilités qu'offre un jardin collectif au coeur de la ville.
Source : Christine Gascon, Pour le volet animation du Jardin collectif des nations