La Ville de Sherbrooke assure que les préoccupations soulevées lundi soir par plusieurs citoyens en lien avec l'identification des zones à risque de glissements de terrain ont été entendues et que le dossier sera analysé rapidement par les services municipaux.
« Nous avons demandé à nos services municipaux d'analyser le dossier et de nous revenir avec un plan de match dès la prochaine séance du conseil municipal, le 1er octobre prochain. Ils analyseront, entre autres, si on utilise les mêmes barèmes que les autres administrations municipales pour déterminer les risques associés aux zones problématiques », explique Bernard Sévigny.
Un manque de communication
L'identification des secteurs propices aux glissements de terrain est une obligation de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Toutes les anciennes municipalités composant maintenant Sherbrooke ont des règlements en cette matière à respecter. La Ville de Sherbrooke a adopté ce règlement en 2008.
Ainsi, 384 zones de glissements de terrain ont été identifiées, en 2008, sur le territoire de Sherbrooke. Le risque de glissements de terrain devient présent dans les zones où il y a un talus d'au moins cinq mètres et une pente de plus de 33 %.
Lorsque la loi est entrée en vigueur, toutes les nouvelles constructions érigées dans des zones à risque de glissements de terrain ont nécessité un certificat géotechnique qui assurait que la construction se conformait à la règlementation. Tous les permis qui ont été délivrés depuis 2008 sont tous conformes.
Or, entre 2008 et 2013, bon nombre d'arpenteurs-géomètres et de notaires semblent ne jamais avoir tenu compte des nouvelles conditions se rattachant aux zones à risque de glissements de terrain dans l'émission de certificats de localisation des maisons construites avant 2008. Certains citoyens apprennent donc en 2013 qu'ils habitent dans une zone à risque, leur occasionnant bien des maux de tête lors de la vente de leur propriété.
Par ailleurs, en 2008, la Ville de Sherbrooke avait bien émis des avis techniques dans les journaux et organisé des consultations publiques dans les arrondissements pour informer la population du nouveau règlement, mais les citoyens n'ont pas été informés individuellement des changements s'appliquant à leur terrain. « Maintenant, avec du recul, on constate qu'on aurait dû mieux informer les gens en leur faisant parvenir un avis personnalisé. Dans tous les règlements de zonage, il y a toujours les avis techniques formels qui sont publiés dans les journaux, mais on comprend bien que les citoyens ne les lisent pas toujours. Je pense qu'on ne peut pas blâmer les citoyens de ne pas s'être rendu compte qu'ils étaient dans une zone à risque. Ce qu'on dit, c'est qu'on aurait dû personnaliser l'information pour que les résidents habitant les zones à risque soient bien renseignés sur leur situation et c'est ce qu'on compte faire lors des séances d'informations qui se tiendront dans chaque arrondissement, afin qu'ils aient toutes les informations quant à la règlementation qui s'applique à leur dossier », soutient Serge Paquin, président du comité exécutif de la Ville.
Les rencontres d'information par arrondissement pour les citoyens qui habitent ces zones auront lieu cet automne.
La Carte du règlement d'urbanisme concernant les zones exposées aux glissements de terrain est disponible sur le site Web de la Ville de Sherbrooke.