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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Entre l’anxiété et le bof

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Photo : pexels.com
François Fouquet Par François Fouquet
Mardi 20 mai 2025

 « Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console. »

La phrase est convenue. Entendue et répétée à maintes reprises. À en perdre son intérêt, même.

Je la ramène aujourd'hui parce qu'elle se base sur un principe de guidance dans nos vies. Pouvoir se comparer, peu importe les sujets, est devenu presque vital. Dans une société dirigée par la performance et la consommation, on a besoin de repères pour donner un sens à notre vie.

Les entreprises multiplient les indicateurs pour évaluer leur positionnement. Sans eux, une impression de grand vide s'installe. Dans notre société, nous sommes aussi de petites entreprises. On compte sur nous pour performer et pour consommer, l'apport de chacun faisant tourner la machine qui est le moteur de l'économie.

Toute est dans toute.

C'est ainsi que, dès la naissance, on parle de notre bébé comme faisant partie de tel percentile par rapport à sa croissance. Déjà, la place qu'il prendra est mesurée.

Je sais, je sais... Les percentiles sont utiles pour pouvoir agir, le cas échéant, sur une anomalie X ou Y.

Mais l'image demeure.

Repères et précieux repères

Je me rappelle mes cours d'histoire avec mon bon vieux prof Robert Milot au secondaire. Il était question de dates et de contextes historiques, bien sûr, mais il était surtout question des humains qui gravitaient dans ces sociétés.

Partout et tout le temps, un point demeure, dans ma compréhension : le statut qu'on occupe en société détermine notre qualité de vie et, parfois, notre simple survie dans le système en place.

C'est vrai pour les sociétés communistes et les sociétés capitalistes et démocratiques. Et toutes les autres, au passage !  Naître dans un contexte ou l'autre vient donc déterminer des repères qu'on n'a pas choisis.

Mais il y a aussi les précieux repères. Ceux qui sont basés sur des valeurs auxquelles on choisit d'adhérer. Et qui viennent déterminer le sens plus profond de nos vies. Ainsi, s'il n'est pas rare qu'une personne bien nantie agisse positivement sur son entourage (avec des valeurs d'entraide et de partage, par exemple), il est aussi très fréquent qu'une personne ne possédant rien ou presque arrive à construire un quotidien équitable et solidaire dans son entourage immédiat.

 

Précieux repères que ces derniers...

Environnement et vie

Mais, dans tout ça, il y a ce que nous vivons ici et maintenant.

Et ça se polarise.

D'un côté, il y a ceux qui sont grugés par une anxiété plus ou moins latente par rapport aux conséquences de notre rythme de vie. De notre surconsommation. De notre performance quotidienne.

Ceux qui ne peuvent vivre la journée d'aujourd'hui en faisant abstraction des journées à venir.

À l'autre bout du spectre, il y a ceux qui vivent maintenant, sans se soucier des conséquences de quoi que ce soit. Ne sommes-nous pas libres, après tout ?

Ceux qui ne peuvent plus concevoir que l'item qu'ils achètent en ligne ne soit pas livré dans les 24 heures suivantes. Ceux qui se procurent un vélo électrique pour sur performer dans les pistes cyclables et ainsi démontrer leur supériorité. Ceux qui n'hésiteraient pas à frapper un autre automobiliste pour une place perdue dans le trafic quotidien.

Vous voyez le genre.

Et il y a tous les autres. Ceux qui gravitent au centre, tendant parfois d'un bord, parfois de l'autre.

À quand l'égalité ?

Jamais. Sauf, peut-être, lors des grandes catastrophes naturelles qui ne manqueront pas de nous frapper collectivement au train où vont les choses.

C'est là que l'image en titre frappe fort. Ceux qui s'en font aujourd'hui pour ce qui arrivera demain et ceux qui se disent « bof, j'ai rien qu'une vie à vivre, faque... »

L'anxiété, malgré ses tares et ses inconforts, me semble un meilleur guide et, surtout, un meilleur semeur de précieux repères...

Clin d'œil de la semaine

« Le communisme, c'est l'exploitation de l'Homme par l'Homme. Le capitalisme, c'est le contraire ! »

- Yvon Deschamps


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