Stériliser les animaux de compagnie, c'est une approche à ne pas négliger. En effet, la Société protectrice des animaux (SPA) de l'Estrie rappelle que trop souvent, certains compagnons poilus sont abandonnés dans bon nombre de refuges au Québec.
Dans le cadre de cette Semaine nationale de la stérilisation animale au Québec, la SPA de l'Estrie insiste sur le fait qu'il est important de stériliser les animaux de compagnie. « En 2016, nous avons accueilli en moyenne, chaque mois, près de 380 chats et chiens, explique la responsable des communications et porte-parole de la SPA de l'Estrie, Cathy Bergeron. Bien que ces réceptions d'animaux soient légèrement à la baisse depuis quelques années, les abandons sont cependant encore beaucoup trop nombreux. La situation pourrait pourtant être toute autre s'il y avait une plus grande proportion d'animaux de compagnie stérilisés », fait valoir Mme Bergeron.
Lorsque les animaux arrivent à la SPA de l'Estrie, 16 % des chiens et 8 % des chats sont déjà stérilisés, selon les chiffres de 2016. « Imaginez alors la quantité de rejetons qui ont pu naître ces dernières années et qui risquent, un jour ou l'autre, de vivre l'abandon ici, ou dans un autre refuge, commente Mme Bergeron. L'équation est simple : plus il y aura de chats et de chiens stérilisés, moins il y aura d'animaux non désirés, abandonnés ou négligés. Si minime, semble-t-il, l'impact de chaque stérilisation est en réalité énorme », ajoute-t-elle.
Une première en province
La SPA de l'Estrie a été parmi les premières à mettre sur pied un programme de stérilisation en 1998 pour les animaux en adoption. Rappelons que quatre ans suffisent pour qu'un couple de chats et ses descendants engendrent 20 000 chats. Pour les chiens, une moyenne de sept ans permet une descendance de 4 000 chiens. « Près de 45 000 chats et de chiens ont ainsi été stérilisés sous notre toit, mais, malheureusement, cet effort n'est pas suffisant. La multiplication des rejetons, une fois en âge de procréer, prend rapidement des proportions exponentielles et donne lieu à ces trop nombreux abandons. Le problème est tel, que nous ne pouvons le régler seuls », note Mme Bergeron.
« Il s'agit en fait d'un problème de société; conséquemment la responsabilité d'y voir incombe aux nombreux acteurs du milieu, soutient-elle. Si les refuges, les cliniques vétérinaires, les animaleries de même que les familles ayant un animal de compagnie mettent l'épaule à la roue, nous sommes convaincus que tous ces abandons seront nettement à la baisse dans un avenir rapproché. Chaque stérilisation compte vraiment puisqu'elle entraîne un énorme impact positif. Il s'agit simplement de faire ce choix responsable », termine Mme Bergeron.