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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Étouffante étoffe

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Photo : (Fournie)
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 29 avril 2024

République dominicaine. En marchant sur la plage, même quand on ne s'y attend pas, on en croise. Je parle des drapeaux. Des baigneurs américains portant des maillots de bain en peau de drapeau américain!

Mais que voulaient donc envoyer comme message ces touristes américains ? Et jusqu'à quel point le cerveau d'un citoyen peut-il être programmé pour aller ainsi exhiber la fierté d'être américain sur une plage réunissant plein de gens de plein de pays?

C'est tout sauf sain. Et pas plus beau que sain!

J'ai déjà écrit sur ma relation trouble avec les drapeaux, je sais.

La mèche doit me raccourcir en vieillissant, mais je trouve que l'étoffe des drapeaux devient de plus en plus un outil de division. Comme si l'étoffe souple et soyeuse des drapeaux qu'on conçoit généralement se transformait rapidement en laine brute et humide qui pique au point de nous étouffer!

J'entendais cette semaine Michel Rivard chanter l'espoir de ces « cent millions d'enfants, qui n'ont pas peur de l'eau, qui ont envie de vivre, sans tenir un drapeau ». (Chanson Je voudrais voir la mer)

Au fond, un drapeau, c'est comme un téléphone dit intelligent. Ce n'est pas tant qu'il existe, le problème, c'est vraiment ce qu'on fait avec!

En jetant un œil à la dernière émission de la saison de l'incontournable Infoman, j'ai vu ce petit reportage sur Kim Jong-un, chef suprême de la Corée du Nord, qui vient d'imposer aux médias sociaux de son pays une vidéo où tout le monde est donc heureux, voire en transe, d'être sous son commandement!

Maladif drapeau...

Puis, dans les nouvelles régulières, Trump qui entre à son procès en discréditant tout le système de justice, parlant ouvertement contre le juge et l'institution elle-même. Et il aspire sérieusement à redevenir président...

D'ailleurs, lors d'un de ses rassemblements partisans, on le voyait flatter la douce étoffe du drapeau. Dans son visage, un rictus presque orgasmique à faire lever le cœur.

Épeurant drapeau...

Toujours au sud de la frontière, les étudiants universitaires américains manifestent les uns pour la Palestine, et les autres pour Israël.

Et flottent encore les drapeaux!

Paris 2024

Le festival du drapeau se poursuivra cet été, lors des Jeux olympiques de Paris. Des athlètes de partout verront encore leurs performances reléguées au deuxième ou troisième rang tellement les considérations politiques éclipseront leurs prestations.

Et, à la fin, un constat : ces milliards de dollars investis se résumeront dans un tableau Excel coloré classant les pays selon leur nombre de médailles respectif. De l'athlète, il ne restera qu'un souvenir pour les plus avisés d'entre nous.

Quel temps fera-t-il sur Paris, cet été? Sais pas trop. Mais les pires nuages seront éminemment politiques.

L'idéal olympique littéralement étouffé par l'étoffe des drapeaux. 

Sans tenir un drapeau

À semer la haine, on ne récoltera pas la paix, c'est clair. Quand l'amour du pays exclut tout ce qui est externe au pays et à ses traditions pures, c'est de l'amour malade. De l'amour perverti. Dans le paysage politique actuel, tout est mis en place pour semer de la haine.

Que de plus en plus de jeunes rêvent de grandir sans tenir un drapeau est une source d'espoir pour moi.     

Un drapeau a une valeur quand il flotte, ouvert, au grand vent. Mais quand il se replie sur lui-même, il devient une arme. Une source de haine tellement forte qu'on tuera en son nom.

Quand l'étoffe étouffe, c'est la vie qui manque d'air.

Et sans vie, il ne reste que la mort.

À ce moment, c'est par-dessus des cercueils qu'on déploiera des drapeaux.

Sans tenir un drapeau est un idéal. La réalité est plutôt de s'en tenir au drapeau...

 

Clin d'œil de la semaine

Le maillot de bain aux couleurs du drapeau américain ne contient pas d'étiquette intérieure pour identifier sa taille. On se fie plutôt sur le nombre d'étoiles que la taille du maillot permet d'imprimer...


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