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La grève générale illimitée dans le secteur de la
construction résidentielle a été officiellement déclenchée à minuit dans la
nuit de mardi à mercredi, à l'appel de l'Alliance syndicale de la construction.
Dès 6 h mercredi matin, les membres de l'Alliance se sont rassemblés dans les
bureaux de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), sur
la rue King Ouest à Sherbrooke, pour planifier les actions à venir.
Ce débrayage touche l'ensemble des chantiers résidentiels,
qu'il s'agisse de maisons unifamiliales ou d'immeubles à logements de six
étages ou moins. Il survient alors que trois des quatre secteurs de l'industrie
de la construction ont déjà conclu une entente avec la partie patronale.
Des revendications
claires du côté syndical
Les travailleurs réclament principalement une hausse
salariale significative ainsi qu'une amélioration des conditions de travail. La
dernière offre déposée par la partie patronale, mardi soir, propose une
augmentation globale de 18 % répartie sur quatre ans, incluant une bonification
de 1,5 % dès la première année. Toutefois, cette proposition n'a pas suffi à
convaincre les membres de l'Alliance syndicale, qui ont opté pour la grève afin
d'intensifier la pression.
Impacts déjà visibles
dans la région de Sherbrooke
Dans la seule région de Sherbrooke, plus de 1000 unités
d'habitation en construction risquent d'être touchées par ce conflit de
travail. Plusieurs chantiers pourraient être paralysés dès cette semaine, ce
qui engendrera inévitablement des retards dans la livraison de projets, des
pertes économiques pour les promoteurs et une incertitude supplémentaire pour
les futurs propriétaires ou locataires.
Ouverture au dialogue
chez les employeurs
De son côté, l'Association des professionnels de la
construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) se dit prête à poursuivre les
négociations et à se présenter devant un médiateur si nécessaire. Cette volonté
d'ouverture pourrait permettre de trouver un terrain d'entente dans les prochains
jours, mais aucune rencontre n'est encore annoncée officiellement.
Un conflit qui
pourrait s'éterniser ?
Alors que la période estivale est
traditionnellement l'une des plus actives dans le domaine de la construction
résidentielle, cette grève tombe à un moment stratégique. Si le conflit
s'enlise, les conséquences pourraient s'étendre bien au-delà du calendrier de
livraison, affectant également la chaîne d'approvisionnement, les entreprises
locales et l'économie régionale.