Le parti du Renouveau Sherbrookois fait connaître, cette semaine, ses engagements en matière de finances publiques. Encore aujourd'hui deux autres engagements ont été dévoilés.
Aujourd'hui, le chef du Renouveau Sherbrookois, Bernard Sévigny, accompagné de Diane Délisle (Deauville) et de Robert Y. Pouliot (Ascot), a dévoilé, plus précisément, ses engagements et ses orientations en matière de fiscalité municipale et de réduction de la dette.
D'abord, M. Sévigny a pris l'engagement de maintenir le niveau des taxes municipales sous l'augmentation de l'Indice des prix à la consommation (IPC), c'est-à-dire en deçà de l'inflation. « Une fiscalité compétitive favorise l'implantation et la rétention d'entreprises, en plus de soulager de nombreuses familles au niveau fiscal. Nous allons nous fixer des objectifs et des échéanciers clairs à cet égard », a déclaré Bernard Sévigny, candidat à la mairie.
Par ailleurs, le chef du Renouveau Sherbrookois s'est aussi engagé à doter la Ville de Sherbrooke d'un cadre financier et d'une politique de gestion de la dette.
« Le moment est venu de nous regarder dans le miroir et de constater que notre ville est sérieusement endettée. Une administration municipale dirigée par le Renouveau Sherbrookois s'attellera à reprendre le contrôle de la dette en commençant par le début, c'est-à-dire en cessant de favoriser son accroissement. Le vérificateur général a été très clair à cet égard et je suis d'accord avec lui. Nous devons doter Sherbrooke d'une véritable politique de gestion de la dette et avoir un conseil municipal qui soit conscient de l'existence du problème et qui a l'intention de s'y attaquer résolument. Personne n'aurait envie de vivre dans ce Sherbrooke-là! Montréal et Québec viennent de se doter de politiques de gestion de leur dette et nous devons en faire autant », a ajouté Bernard Sévigny qui avoue toutefois que les paramètres d'une telle politique restent à établir.
« Une chose est certaine, la dette ne devrait pas excéder le budget de fonctionnement qui est environ de 225 M$ actuellement. Il faut se donner des paramètres qui sont cohérents avec notre capacité de payer. Et lorsqu'il y aura des débordements, cela devra être adopté par le conseil avec une résolution! »
Et même si la revue Maclean's place Sherbrooke parmi les villes les mieux gérées au pays, et même si Bernard Sévigny affirme aussi que la gestion actuelle n'est pas catastrophique, il maintient « qu'il faut se donner des outils pour éviter de perdre le contrôle. Ça va bien maintenant, mais nous y allons intuitivement. Avec le Renouveau Sherbrookois, il y aura des paramètres fixes et le processus de gestion n'en sera qu'amélioré. »
Trop de surprises
À son tour, le conseiller Robert Pouliot est venu dire que Sherbrooke a connu certains débordements ces dernières années. « Il nous est arrivé de nous faire emballer sur quelques projets dans les dernières années en pensant que nous avions les bonnes informations et ce n'était pas le cas. Le coût initial et celui final pouvaient parfois être du double. Pourtant, ce n'était pas l'information que nous avions eue », a lancé M. Pouliot qui faisait référence notamment à la piscine et au bâtiment municipal dans l'arrondissement de Brompton ainsi que le projet de transfert des bureaux administratifs de l'arrondissement de Fleurimont.
« Ça ne veut pas dire que nous n'aurions pas adopté ces projets, mais nous aurions pu questionner la facture. Il aurait été important de connaître tous les détails. »
« C'est vrai qu'il y a eu certaines carences sur l'information fournie et le dépassement des coûts est venu affecter notre capacité à réaliser d'autres projets. Ce n'était probablement pas volontaire, mais c'était ainsi et la vérificatrice générale l'a également souligné », a renchéri M. Sévigny.