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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le printemps qui n’ose pas arriver

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Il fait froid. Le printemps ne s'installe pas. Pas pour le moment, en tous les cas.

Il n'y a pas que le mercure qui joue au yoyo. Cette semaine, j'ai vécu la chaleur de la conférence de Gaston Michaud, un être d'exception qui est venu expliquer les constats qu'il a retenus en lien avec certaines actions qu'il a posées. Il est de même, M. Michaud! Il écrit ses théories après avoir posé des gestes. Ça change, quand même! Il croit fermement qu'il faut impliquer chaque membre de la société pour finir par obtenir une société qui fonctionne. Il croit aussi que le fait de s'attaquer à la pauvreté n'est qu'un écran de fumée si chacune des personnes visées ne se voit pas octroyer un rôle, une valorisation, si modeste soit-elle.

Il faut s'intéresser aux propos de M. Michaud.

Après ce coup de chaleur et d'espoir, j'ai constaté, au fil d'implications communautaires, que la froideur s'installe plus que jamais dans le tissu social.

Que les coupes massives qu'on fait présentement (du travail de rue jusqu'au développement économique régional) viennent anéantir des ressources directement sur le terrain. Et on semble applaudir à cela, au nom de la rigueur!

Trois fois, cette semaine, la même discussion est revenue :

« On n'a pas les moyens de dépenser autant, tu sais, il faut couper! »
« Je veux bien, mais on aurait pu jaser d'un modèle, non? »
« Non, puisque c'est le seul modèle possible. Il faut couper, c'est tout! »

Comme le disait un ami cette semaine : « on coupe les budgets comme on coupe une haie de cèdres. On coupe égal partout, sans regarder, sans se soucier des conséquences. »

Quand je demande pourquoi on n'a pas décrit la nature des coupes budgétaires lors des dernières élections, on me dit que c'est « parce qu'on n'aurait pas été élus si on l'avait dit. » Et vous savez quoi? C'est vrai. On est enlisés dans une culture politique dans laquelle on vote pour quiconque promet de tout régler. Sans se soucier de la nature du règlement.

Pour ma part, je dirais ceci : il faut d'abord apprivoiser les modèles de société offerts bien plus que les partis. C'est le plus grand défi. Le fameux « si t'es pas un bon Libéral t'es juste un Péquiste », et vice versa, c'est vide et stérile.

En trois occasions différentes, cette semaine, on m'a posé cette question, avec un air de défi : « OK, tu couperais où, hein? » Je dirais qu'il n'y a pas que des coupes dans l'équation. Quelques points d'impôts chez les banques et les entreprises viendraient changer la donne sans toucher au modèle économique (notez au passage qu'il est plus simple de frapper la classe moyenne que sur les lobbys économiques puissants. Le vrai courage serait là, pas dans le fait de frapper sur quelqu'un qui est déjà par terre). Si la lutte à l'évasion fiscale des mieux nantis et des entreprises se faisait avec autant de hargne que celle pour récupérer 10$ chez un contribuable qui gagne 40 000$ par année, on serait plus riches. Après, on pourrait regarder les coupes à faire en fonction de leur mérite et selon un plan qui tient compte du fait que chaque citoyen a sa place en société.

Un fait demeure, tout cela étant. Nous vivons le jour de la marmotte : Lucien Bouchard a obtenu le déficit zéro dans les années '90. Même qu'une loi avait été adoptée pour protéger le concept. Les dirigeants des années 2000 ont fait fi de cette loi. Aujourd'hui, le même parti qui a ignoré la loi recommence le saccage au nom de l'urgence de sauver le modèle économique. La seule urgence, c'est de frapper en début de mandat pour être plus fin après et être réélu. Rien de neuf dans un modèle politique qu'il faut revoir.

Je regarde le gouvernement agir et j'écoute PKP éviter systématiquement chaque question et je me dis qu'on est dans le trouble solide.

Le printemps n'ose pas trop s'installer cette année. Il a peut-être raison.

Clin d'œil de la semaine

Recette traditionnelle du printemps : pratiquez une entaille dans le citoyen et récupérez la sève qui en sortira.


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