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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le parc : un îlot humaniste

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Photo : Pexels.com
François Fouquet Par François Fouquet
Jeudi 26 juin 2025

La remarque est venue comme ça, en jasant de tout et de rien.

« Non, mais pour vrai, depuis qu'on demeure dans notre nouveau quartier, on découvre une nouvelle vie ! » Pis, pour vrai, on croise deux parcs et il y a toujours beaucoup de monde. Un mélange de cultures différentes s'y retrouve ! »

Je retiens trois choses de cet énoncé tout court.

D'abord, les mots « pour vrai » qui reviennent deux fois. C'est une drôle d'habitude d'utiliser le « pour vrai » en débutant une phrase. Comme pour signifier que cette fois-là, c'est important. Que ça compte vraiment. Et non, ça ne veut pas dire que les phrases qui ne commencent pas par « pour vrai » sont moins vraies !

Puis, le fait que déménager de quartier nous ouvre les yeux à des réalités nouvelles. C'est ainsi. La personne qui me parlait vivait presque qu'à la campagne, à une extrémité de la ville. La voilà maintenant au cœur de l'action. De son propre aveu, ça fait drôle de côtoyer tant de monde. J'ajoute, pour ne pas semer de confusion, que la remarque sur le nombre de communautés culturelles n'était en rien négative. Un simple constat. Comme quand on constate qu'il fait soleil.

Tout cela étant dit, la troisième chose que je retiens du court énoncé est la plus importante à mes yeux.

Des gens de communautés culturelles diverses qui se retrouvent au parc. En fait, des gens au parc...

Voici le chemin de ma petite réflexion.

J'avais quatre ans quand mes parents ont déménagé notre famille dans le quartier universitaire. Jusque-là, j'habitais sur la 7ᵉ avenue Nord. Comme on n'avait pas de voiture et que papa travaillait à Hydro Sherbrooke, le choix du quartier s'imposait.

C'était en 1965. Quand on parcourt le quartier, surtout la partie entre les rues Galt ouest et de l'Université, on parle essentiellement de bungalows tous bâtis sur le même modèle. Certaines variantes s'appliquent, bien sûr, mais le développement de l'époque était fait comme ça.

Chacun son lot, comme on le disait, et chacun sa haie de cèdres.

Dans les années 1970, je devais demander la permission à mes parents pour aller jouer au parc le soir. Maman craignait le repère de « bums » et voulait protéger son garçon !  Mais le jour, on y allait pour se baigner, se balancer. Passer le temps. « Chiller », diraient les ados de maintenant.

Des fois, à la plage publique du parc Marin, on voyait des gens à des tables à pique-nique pour prendre un verre et se rafraîchir un brin.

C'est plus tard, au tournant des années 1980, qu'il s'est mis à pleuvoir des piscines et des aménagements de cour arrière plus complets et sophistiqués. Aller au parc devenait bien accessoire. Il y avait des petits parcs privés à toutes les deux ou trois maisons, alors !

Le chacun son lot, chacun sa haie de cèdres venait de s'enrichir de chacun sa piscine et chacun des jeux dans la cour.

L'urbanisme du temps déroulait les terrains comme on déroule un tapis. Un modèle de société se forgeait.

Un modèle dans lequel les moins bien nantis utilisaient les parcs en famille.

Les gens dans les parcs et l'urbanisme

Le fait de ne pas aller dans les parcs s'est incrusté en nous comme un élément culturel. Le chacun-pour-soi a gagné en importance.

Tout cela pour arriver à ma réflexion par rapport au constat de mon interlocutrice. Je me dis que c'est peut-être, justement, une question de culture que de sortir pique-niquer dans les parcs menés les jours de semaine.

Des gens qui s'installent dans un parc, c'est une démonstration de collectivité. Une preuve qu'on n'est pas seul sur son île entourée de cèdres !

Si c'est le cas et qu'il y a une influence culturelle dans cette vision des choses, pourquoi ne pas se laisser influencer en route ?

Le problème de la différence culturelle, c'est qu'elle peut faire peur un peu. La magie de cette différence, c'est que dès qu'on établit un vrai contact, la peur s'estompe et les rires s'installent généralement.

Souvent, c'est simple de même.

J'espère qu'on en tiendra compte dans la réflexion qu'effectuent les employés et les élus municipaux sur le déploiement urbanistique. Plutôt que de céder aux grandes tendances des grands marchés, pourquoi ne pas dessiner une ville plus interactive ?

Après tout, le modèle de développement urbain a une influence sociale majeure.

Et re-après tout (!), c'est en voulant suivre les tendances qu'on a polarisé les zones commerciales, forçant ainsi l'usage de l'automobile pour faire quoi que ce soit. Pas optimal, à mon oeil !

Bon. Il fait chaud. On va au parc?

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