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Notre-Dame-de-Paris enflamme Sherbrooke

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Catherine Blanchette Par Catherine Blanchette
redaction@estrieplus.com
Jeudi le 8 septembre 2022

Le phénomène Notre-Dame-de-Paris, composé par Luc Plamondon et Richard Cocciante, est de passage cette semaine au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke. Créé en 1998, il va sans dire que le spectacle est plus que rodé et ne fait que s'affiner avec le temps.

 

Il y a près de 25 ans, le spectacle Notre-Dame-de-Paris, inspiré de l'oeuvre de Victor Hugo, a fait naître un grand engouement pour les comédies musicales. Plusieurs sont nées par la suite, et malgré le succès qu'elles ont pu connaître, il semble qu'aucune n'ait égalé, dans le cœur des fans, l'histoire tragique de Quasimodo le bossu. Voilà donc que près d'un siècle plus tard, une nouvelle mouture fait toujours salle comble, en tournée un peu partout dans le monde. Est-il légitime de se demander si le spectacle est toujours d'actualité? S'il a « bien vieilli »?

 

Des monuments et une histoire qui touche

Visiblement, la demande était suffisamment forte pour que l'on décide de remettre en branle l'aventure de Notre-Dame-de-Paris. La version québécoise, mise en scène par Gilles Maheu et produite par Paul Dupont-Hébert, conserve deux monuments de la première mouture : Bruno Pelletier dans le rôle du poète Gringoire et Daniel Lavoie, toujours dans la peau du détestable prêtre Frollo.

 

L'excitation était palpable hier soir au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke alors que c'était soir de première. Le public a chaleureusement accueilli la troupe dès les premières notes d'« Il est venu le temps des cathédrales », entonnée par Bruno Pelletier. Ce dernier, à 60 ans, n'a rien perdu de son charisme et sa voix est toujours aussi puissante et limpide. L'interprète a d'ailleurs confié que malgré la grande joie de repartir en tournée dans la peau de Gringoire, il a choisi de ne participer qu'à un certain nombre de représentations, pour préserver son énergie et sa voix. Bien évidemment, l'aventure est grandement exigeante sur le plan physique et nécessite un important investissement de temps.

Mentionnons, dans le même ordre d'idée, le monument Daniel Lavoie, 73 ans. Définitivement, l'un de nos grands. Lui qui a créé le personnage du prêtre Frollo en 1998 continue de le porter et de le faire évoluer avec autant de prestance, de nuance et tout en voix. Lors de certaines pièces telles que « Être prêtre et aimer une femme », « Tu vas me détruire » ou encore « La torture », les frissons sont garantis. Il est presque bon de détester l'infâme prêtre, torturé par son amour interdit pour la belle gitane Esmeralda.

Alors donc, le spectacle-culte est-il toujours au goût du jour, a-t-il « bien vieilli »? Tout à fait. L'expérience est aussi grandiose qu'elle l'était : les décors et costumes (Christian Rätz et Caroline Van Assche) sont spectaculaires, il arrive qu'on ne sache plus où poser les yeux tant les scènes sont riches et pleines d'action. Chanteurs et danseurs habitent la scène jusque dans les murs de la cathédrale, derrière le rideau, flottent au-dessus de la scène. La classique histoire du bossu Quasimodo, sonneur de cloches, recueilli par Frollo en les murs de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris touche. Par les mélodies prenantes, les envolées lyriques et les textes forts qui la racontent. Malgré l'invraisemblance de l'amour au premier regard posé sur Esmeralda tant par Quasimodo, que par le chevalier Phoebus et le prêtre Frollo, on se laisse prendre au jeu.

 

Une nouvelle mouture impressionnante

Accompagnant les vieux routiers Bruno Pelletier et Daniel Lavoie, les personnages de la présente mouture ne manquent pas d'impressionner. Angelo Del Vecchio, dans le rôle de Quasimodo, tire son épingle du jeu de façon brillante. Bien sûr, il est impossible d'oublier complètement l'interprétation initiale de Garou, qui a jadis popularisé le personnage du bossu. Mais la voix rauque et l'intensité de Del Vecchio touchent.

Quant à Yvan Pedneault, dans le rôle du chevalier du roi Phoebus : voix impeccable, physique de l'emploi, lui qui est partagé entre un amour passionnel pour Esmeralda et un avenir avec sa jeune fiancée Fleur-de-Lys. Cette dernière, interprétée par Emma Lépine, rend bien le rôle également, par sa voix cristalline et ses allures enfantines.

Esmeralda, la gitane andalouse qui ensorcelle les hommes par sa beauté et sa candeur, est interprétée par la magnifique Elhaida Dani. Elle est le coup de cœur, pour ma part, de cette nouvelle mouture. Une très belle voix, mais particulièrement la présence et la mouvance sensuelles nécessaires à ce rôle. Possiblement la meilleure Esmeralda depuis de début de l'aventure.

En tête de la tribu des Sans-Papiers et ayant élevé Esmeralda comme un grand frère, Clopin est personnifié avec justesse et charisme par Jay.

 

La danse, un personnage en soi

L'aspect grandiose du spectacle réside en grande partie en les performances de danse qui sont omniprésentes. Chorégraphiées par Martino Müller, chacune des scènes se vit et se ressent à travers les mouvements des danseurs personnifiant les Sans-Papiers et les gardes de la cavalerie. Il semble que les chorégraphies soient encore plus élaborées que lors de la première tournée du spectacle. Peut-être est-ce l'engouement général des dernières années pour la danse, contemporaine particulièrement, qui peaufine le tout. En tous les cas, les danseurs en mettent plein la vue, tant par leurs mouvements que par leur interprétation et leurs prestations athlétiques. Et que dire des costumes!

 

Ainsi donc, l'œuvre conçue il y a un quart de siècle par le parolier Luc Plamondon et le compositeur Richard Cocciante et qui a jadis conquis le monde, séduit encore. Notre-Dame-de-Paris vaut le déplacement.

En spectacle au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke du 7 au 10 septembre.

www.centrecultureludes.ca



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