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Vibrant échange sur les femmes entre Alain et Pénélope

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Photo : Pénélope McQuade et Alain labonté étaient de passage au Renaud-Bray du Carrefour de l'Estrie, pour la sortie du livre Moi aussi j'aime les femmes.
Cynthia Dubé Par Cynthia Dubé
cdube@estrieplus.com
Vendredi le 8 mars 2019

L'auteur Alain Labonté se fait toujours un devoir de visiter ses lecteurs de l'Estrie chaque fois qu'il publie un livre. Celui qui a eu longtemps une résidence secondaire dans la région tenait cette fois à venir en compagnie de Pénélope McQuade, avec qui il signe son plus récent ouvrage Moi aussi j'aime les femmes. Le duo était de passage hier matin chez Renaud- Bray et au OMG Resto en fin d'après-midi, pour rencontrer leurs lecteurs et les curieux.

Il y a deux ans jour pour jour, Alain Labonté présentait son ouvrage Moi aussi j'aime les hommes, écrit avec la complicité de son ami auteur Simon Boulerice. Le concept; des questionnements, des échanges sous forme de lettres entre deux auteurs issus de la communauté LGBTQ.

« Dans Moi aussi j'aime les hommes (ouvrage qui commence à faire son entrée dans les écoles secondaires du Québec), je parlais essentiellement de la communauté LGBTQ et aussi du regard des gens sur la différence, explique Alain Labonté. Je sentais que je devais aussi faire quelque chose sur le thème des femmes. Je me suis demandé ce que je pouvais faire à l'échelle humaine pour essayer d'améliorer les choses, car il y a encore beaucoup de chemin à faire concernant l'égalité entre les sexes. Avec Moi aussi j'aime les femmes, je partage ma vision de l'univers des femmes par l'entremise d'un échange. »

Pour cet échange, l'auteur a immédiatement pensé à son amie de longue date Pénélope McQuade. « C'est une fille qui je trouve incarne la femme actuelle, souligne Alain. Et si nos réflexions peuvent amener d'autres réflexions, alors tant mieux! »

Le vieillissement au féminin, la maternité, la parité, les injustices envers les femmes, les doutes et les angoisses, l'actualité en général, les modèles de femmes fortes et influentes; les deux complices ont échangé sur différents sujets sur une période de dix mois, en 2018, à travers leur routine respective, leurs nombreux engagements professionnels, leurs voyages.

Pour la populaire animatrice, le défi proposé par son ami était intéressant, mais tout de même exigeant dans un certain sens. « Ce n'est jamais facile pour moi d'écrire, mais ça été très agréable comme expérience. La première correspondance a été plus difficile et j'ai mis beaucoup de temps avant de répondre car je me sentais un peu comme un imposteur. Mais par la suite, je ressentais une sorte de moteur chaque fois que je recevais une lettre. Je ne répondais pas rapidement nécessairement, car comme je n'ai pas le réflexe d'auteur, j'avais besoin de réfléchir, de laisser les sujets et les questions d'Alain se déposer. »

Pénélope insiste; l'exercice n'a pas été fait dans le but de donner des leçons à qui que ce soit. « Ce n'est pas tant des opinions que des réflexions, remarque celle qui prendra le micro de Médium large, sur Ici Radio-Canada Première, à compter du mois d'août. Je trouve que nous sommes dans une ère d'opinions faciles et lancées n'importe quand. Moi je ne tiens pas à donner d'opinions et je ne tiens surtout pas à donner de leçons. Je fais attention à ce que je dis dans la mesure où je pense que ce sont des enjeux qui méritent d'être dits avec les bons mots et d'être exprimés avec toutes les nuances. »

Réflexions entre Alain et Pénélope...

Pour celui qui a initié le projet, les sujets sur les femmes sont inlassables. « Il pourrait avoir dix tomes de Moi aussi j'aime les femmes car les sujets sont inépuisables. En dix mois d'échanges, on n'a pas fait le tour, mais on apporte tout de même plusieurs réflexions », indique Alain.

 

Pénélope, sur le vieillissement au féminin

« (...) Moi, je résiste à grands coups de minijupes insolentes, de Converse débraillés et de vocables adulescents. Mais je ne trompe personne. Et surtout, je sais que j'ai le privilège de le faire parce que j'évolue dans un monde de champagne-showbizz qui permet le leurre, qui donne droit à une certaine marginalité visuelle, qui encourage la mise en scène du corps et de l'esprit. Je n'ose même pas m'imaginer comment la résistance peut s'installer au cœur des avocates, comptables, profs, adjointes administratives, infirmières et autres travailleuses placées sous la tyrannique convention des apparences et de la misogynie patronale. (...) Et tu sais c'est quoi la plus grande et la plus magnifique de toutes les ironies? C'est parce que je vieillis que je peux m'en foutre de vieillir.»

Alain, en réponse à Pénélope

« Ma vieille amie, tu n'as pas idée à quel point tu m'allumes avec ce thème. ( ...) Il est tellement intéressant de constater que ce processus biologique inévitable qu'est le vieillissement est régi par un pullulement de constructions sociales. Et cela diffère d'un continent à l'autre, d'une communauté à l'autre. (...) Mais entre toi et moi, je me réjouis d'avoir des rides. Je me porte très bien avec elles. Si j'ai des rides, c'est parce que j'ai vécu; parce que je suis encore vivant. C'est parce que, toute mon enfance, je suis allé chercher les vaches aux champs et que j'ai fait les foins sans crème solaire, mettant ainsi dans mes bagages des souvenirs heureux impérissables. C'est parce que j'ai ri à en pleurer. C'est parce que j'ai embrassé des levers de couchers de soleil un peu partout sur la planète tout en laissant chacune des gouttes d'eau salée de la mer s'évaporer tout doucement sur ma peau. (...) Certains ne vivront malheureusement jamais assez vieux pour que leur histoire danse sur leur peau. (...). »

 

Le livre Moi aussi j'aime les femmes est publié aux Éditions Stankés. Du même auteur, Moi aussi j'aime les hommes (Stanké, 2017), Une âme et sa quincaillerie (Del Busso Éditeur, 2015).

 


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