Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

L’affaire Comtois et toutes ces autres histoires de violence

 Imprimer   Envoyer 
Photo : Cette chronique s’inquiète de la charge négative qui nous habite et qui peut exploser à tout moment. - François Fouquet
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 7 janvier 2019

Certains cherchent la perfection. Moi pas. Pas plus que je ne m'attends à croiser une licorne dans un parc. Mais la pertinence m'interpelle. Et je trouvais particulièrement pertinent ce vœu de bonne année d'une amie : je souhaite à tous une année sereine!

Ben ça part mal...

La sérénité a pris le bord dès le 2 janvier au soir, alors que Maxime Comtois n'a pas réussi à marquer sur un tir de pénalité en période de prolongation au Championnat de hockey junior.

Il aurait pu être un héros. Il est tombé à zéro. Les médias sociaux se sont enflammés :

« Tu devrais te suicider! », « Je te souhaite d'attraper le VIH... »

Je vais quand même rester serein dans tout ça. Insulter pour répondre à une insulte implique une descente dans les bas-fonds de l'état d'esprit de celui qui a insulté en premier. Et c'est stérile.

Tiens, je vous raconte quelque chose...

Vendredi 4 janvier. Il est 13 h 50. Je descends le boulevard de Portland à Sherbrooke. Juste avant qu'il ne change de nom pour Montréal ou Belvédère, il y a une sorte de « Y » assez insolite, disons-le ainsi. Les voies sont identifiées, mais avec la neige, c'est moins clair. Devant moi, le conducteur d'un VUS hésite. Trois fois de suite, les feux de freinage me signifient son incompréhension par rapport au chemin à emprunter.

« Un visiteur, probablement », me suis-je dit. Et, en citant mon père : « Il faut toujours conduire en fonction des autres, de ce qu'ils vont faire... ».

Jusqu'à ce moment précis, tout baigne. La radio me fait entendre un commentaire éloquent de l'ancien joueur de hockey Denis Gauthier en rapport avec « l'affaire » Maxime Comtois.

Puis, bang! Non, pas un accident. Mais une crise, par exemple!

De façon très tardive, le conducteur du VUS cherche finalement à prendre à droite, vers Belvédère. Le conducteur de la Golf GTI qui se voit couper le chemin fait hurler son klaxon assez longtemps pour ameuter tout le quartier et couvrir la litanie de sacres qu'il est en train de gueuler, poing en l'air.

Paniqué, le conducteur du VUS se ravise et continue tout droit.

Nous nous retrouvons côte à côte, le VUS et moi. L'homme se demande visiblement comment retrouver sa route.

Il ralentit, permettant à la GTI de passer derrière moi et dépasser le VUS non sans gueuler encore, bras dans les airs, une fois à sa hauteur. La GTI coupe le chemin du VUS, vengeance bien inutile, et me dépasse par la gauche, les mains crispées sur le volant.

Fin de l'histoire.

Je me suis quand même plu à imaginer ce même chauffeur de GTI dans une ville inconnue. Je l'imagine en train de gueuler, bras dans les airs, après quelqu'un qui le klaxonne à la suite d'une mauvaise manœuvre de sa part : « cr... , tu vois ben que j'suis pas d'icite, os... de con, arrête de klaxonner! »

Cette chronique n'invective pas les propriétaires de Golf GTI. Pas plus qu'elle ne met une étiquette sur les produits Volkswagen. Ni ne prétend que les conducteurs de VUS ne savent pas conduire (je précise au cas...).

Ma chronique n'est pas violente. Elle est inquiète.

Je suis inquiet de faire un mauvais pas et de me faire arracher, littéralement, la tête, par un être qui ne maîtrise pas ses émotions. Pour moi, « l'affaire » Comtois et le conducteur de la GTI, c'est la même chose.

Cette chronique s'inquiète de la charge négative qui nous habite et qui peut exploser à tout moment. Et qui explose, dans les faits, à tout moment.

J'espère que le conducteur du VUS a trouvé sereinement son chemin ensuite. J'espère que celui de la GTI n'a pas cassé les dents de toutes les personnes qu'il a croisées ensuite. J'aimerais aussi pouvoir croire que ceux qui ont hurlé leur haine (parfois leur racisme envers les francophones) contre Comtois ont trouvé un brin de réconfort ensuite. Mais ce dernier point est impossible.

Ah, oui, tant qu'à y être: le hockey, c'est un jeu. Ça devrait rester ainsi. Et conduire une automobile n'est pas une compétition, c'est un moyen de se déplacer.

Je nous souhaite vraiment la sérénité pour 2019.

Et je m'engage à y travailler.

C'est tout ce que je peux faire...

 

Clin d'œil de la semaine

« Je te souhaite sérénité et tolérance pour 2019! »

« Os... de cr... de vœu de fif... »


  A LIRE AUSSI ...

« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)

Lundi 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)
« Estie que chus tanné ! »

Lundi 17 novembre 2025
« Estie que chus tanné ! »
À la recherche de l’équilibre perdu (3e de 3)

Lundi 24 novembre 2025
À la recherche de l’équilibre perdu (3e de 3)
NOS RECOMMANDATIONS
Un début de saison historique pour le patinage synchronisé à Sherbrooke

Mardi 25 novembre 2025
Un début de saison historique pour le patinage synchronisé à Sherbrooke
Les Scouts reviennent à Magog en 2026 : un grand appel aux animateurs bénévoles

Mardi 25 novembre 2025
Les Scouts reviennent à Magog en 2026 : un grand appel aux animateurs bénévoles
Défilé du Père Noël au centre-ville : animations, lumière et magie à Sherbrooke ce dimanche

Vendredi 28 novembre 2025
Défilé du Père Noël au centre-ville : animations, lumière et magie à Sherbrooke ce dimanche
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Mardi, 2 décembre 2025
À qui appartient le beau temps et pragmatisme

Sherbrooke : départ annoncé pour le directeur du Salon du livre Par Martin Bossé Mercredi, 26 novembre 2025
Sherbrooke : départ annoncé pour le directeur du Salon du livre
Le CSSRS lance une nouvelle vitrine Web sur ses projets de construction et d’agrandissement Par Martin Bossé Mardi, 25 novembre 2025
Le CSSRS lance une nouvelle vitrine Web sur ses projets de construction et d’agrandissement
Caritas Estrie lance la campagne Bougie de la paix 2025 Par Martin Bossé Mardi, 25 novembre 2025
Caritas Estrie lance la campagne Bougie de la paix 2025
MISE À JOUR - Disparition : avis de recherche pour retrouver Jacques Thibault 82 ans Par Martin Bossé Jeudi, 27 novembre 2025
MISE À JOUR - Disparition : avis de recherche pour retrouver Jacques Thibault 82 ans
Partenaires Phares : un réseau d’appui pour les adultes 2SLGBTQ+ en Estrie Par Martin Bossé Mercredi, 26 novembre 2025
Partenaires Phares : un réseau d’appui pour les adultes 2SLGBTQ+ en Estrie
Magog : saisie de drogue et arrestation près de l’école La Ruche Par Martin Bossé Vendredi, 28 novembre 2025
Magog : saisie de drogue et arrestation près de l’école La Ruche
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2025 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous