Afin que le Canada atteigne la cible de zéro émission nette
de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050, toutes les régions devront faire leur
part. Selon Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, la prochaine
relance économique sera axée sur une économie verte.
« Actuellement, on est en mode aide d'urgence. À partir du
moment que la pandémie est considérée comme étant maîtrisée, on sera en mode
relance. Ce qui va être priorisé, c'est tout ce qui va avoir un impact pour
atteindre notre objectif », affirme la ministre de l'Agriculture et de
l'Agroalimentaire.
Pour ce faire, le gouvernement canadien souhaite diriger les
nouveaux investissements vers des milieux moins nocifs pour l'environnement.
Par exemple, un des critères pour qu'un nouveau programme soit lancé est qu'il y
ait une incidence sur la réduction des GES.
« On veut beaucoup de recherches, d'innovations,
d'infrastructures vertes. On va encourager les gens à rénover pour avoir des
résidences plus écoénergétiques ainsi que des salles communautaires plus vertes »,
ajoute Mme Bibeau.
Investir dans les transports électriques et dans le transport
en commun demeure une priorité. De plus, les individus qui auront perdu leur
emploi en raison de la propagation de la COVID-19, ils seront orientés dans ces
nouveaux domaines émergents.
Leader au Canada
En ce qui concerne le territoire estrien, un dossier
concernant la navigation de plaisance sur les plans d'eau est en cours. En
fait, depuis 2016, la députée le porte avec la complicité de Michèle Gérin,
directrice générale de l'association Bleu Massawippi, ainsi qu'avec différentes
associations de lac des Cantons de l'Est.
Rappelons que Bleu Massawippi a été la première organisation
au Canada à recevoir du financement de la part de Transports Canada pour
commencer à faire de la cueillette de données. Ces données scientifiques sont
essentielles afin de prendre les meilleures décisions soutient Mme Bibeau.
Elles ont également l'appui de la fédération canadienne des
municipalités, de l'union des municipalités du Québec et de la fédération
québécoise des municipalités. Ils veulent notamment obtenir la capacité de
règlementer la navigation sur leur plan d'eau afin d'en protéger la qualité.
« Nos lacs, dans certains cas, sont nos sources d'eau potable
aussi. Donc, c'est un volet environnemental qui me tient particulièrement à
cœur. Il y a de l'abus et, l'été dernier, c'était une activité très prisée. Cela
a été particulièrement frappant et cela compromet la qualité de nos plans d'eau
sérieusement », mentionne la députée de Compton-Stanstead.
Dette
Lorsqu'il est question de la dette, Mme Bibeau défend
son gouvernement puisqu'elle soutient que les investissements immédiats
consistent à léguer à la prochaine génération des infrastructures qui ne tomberont
pas en ruines. Elle ajoute également que l'aspect environnemental est quelque
chose de très important afin de protéger la planète et que ce sera fait de
façon responsable.
« Si on n'avait pas fait ces investissements, qu'est-ce qui
serait arrivé? Les gens auraient gonflé leurs cartes de crédit et ils se
seraient hypothéqués à l'os. Quand les entreprises sont à terre, quand le lien
avec les employés est brisé, ça ne relance pas une économie rapidement puisque
personne ne consomme », explique-t-elle.
Le gouvernement fédéral a jugé qu'il était plus sage de
protéger cette roue économique pour qu'elle puisse redémarrer promptement. La
députée croit d'ailleurs que la dette demeure raisonnable par rapport à l'économie
du pays.
Aide pour les municipalités
Le confinement a été très difficile et les pertes encourues
sont bien présentes pour les municipalités. Elles ont d'ailleurs reçu un
transfert monétaire de la part de Québec dont 50 % proviennent d'Ottawa.
Au sein de la circonscription de Compton-Stanstead, il s'agit de 19 millions
qui ont été distribués. Ces territoires peuvent utiliser l'argent selon leur
discrétion.
Cette aide financière vise à absorber les coûts
extraordinaires dont les municipalités ont eu à assumer en raison de la
propagation du virus au cours des derniers mois et contribuera à la relance
économique des différentes localités. Elle servira également à combler certains
manques de profits directement liés à la pandémie. Par exemple, le transport en
commun qui a perdu des revenus significatifs.