Le début des activités de pêche au Québec, y compris en Estrie,
risque d'être perturbé par un mouvement de grève des membres du
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
Ceux-ci, employés dans les 13 réserves fauniques de la Société
des établissements de plein air du Québec (Sépaq), ont annoncé un
débrayage de trois jours à compter du 15 mai 2025.
L'avis de grève a
été acheminé hier au ministre du Travail ainsi qu'à la
direction de la Sépaq. Il s'agit d'un premier geste de
protestation dans un contexte de négociations stagnantes. En mars
dernier, les membres du SFPQ se sont prononcés à 88,8 % en faveur
de moyens de pression pouvant aller jusqu'à une grève générale
illimitée.
Un conflit qui
tombe au mauvais moment
Ce premier débrayage
coïncide avec l'ouverture de la saison de pêche dans plusieurs
réserves fauniques du Québec, une période attendue chaque année
par de nombreux adeptes. Frédérick Dagenais, président régional
du SFPQ pour le Centre-du-Québec, l'Estrie et la Mauricie, précise
que les membres du syndicat ne prennent pas cette décision de gaieté
de cœur.
« Nos membres,
eux-mêmes des passionnés de la nature, détestent l'idée de
gâcher les parties de pêche des Québécois et des Québécoises,
mais avec des salaires entre 16 et 17 $ l'heure, ils arrivent au
bout de leur patience », explique-t-il.
Des
revendications salariales au cœur du conflit
Parmi les
principales demandes syndicales : l'équité salariale, une plus
grande flexibilité dans la gestion des ressources humaines, la
mobilité du personnel, ainsi qu'un ajustement de la rémunération.
Les représentants syndicaux dénoncent notamment l'inaction du
gouvernement Legault, qui n'aurait pas accordé aux employés de la
Sépaq le même rattrapage salarial que celui octroyé au reste du
secteur public en 2023.
« Ce n'est pas en
offrant des augmentations de salaire de seulement 9 % sur 5 ans que
la Sépaq pourra conserver son personnel », déplore M. Dagenais.
La convention
collective des quelques 2500 employés concernés est échue depuis
le 31 décembre 2023.
Des répercussions
attendues en Estrie
La grève touchera
notamment des établissements très fréquentés dans la région de
l'Estrie, comme le parc national de la Yamaska, le parc national du
Mont-Orford, et le parc national du Mont-Mégantic. La Sépaq n'a
pas encore précisé comment elle entend atténuer les impacts de
cette grève sur ses services, mais les visiteurs pourraient faire
face à des retards ou à des fermetures partielles.
SOURCE : Frédérick
Dagenais, président régional Centre-du-Québec - Estrie -
Mauricie du SFPQ