Alors que l'indice de danger d'incendie en Estrie oscille
entre élevé et très élevé, la SOPFEU (Société de protection des forêts contre
le feu) alerte la population sur les risques accrus liés aux conditions climatiques
actuelles. Absence prolongée de précipitations et végétation asséchée exigent
une prudence maximale pour éviter les départs de feu.
Un risque accru en
raison des conditions météorologiques
Depuis plusieurs jours, la région de l'Estrie connaît une
période de chaleur sèche prolongée. Ce contexte météorologique entraîne un
assèchement significatif de la végétation, créant ainsi un environnement
propice au déclenchement d'incendies. Selon les données publiées le 8 août
2025, le niveau de danger d'incendie varie entre élevé et très élevé.
La SOPFEU souligne que ces conditions devraient persister au
moins jusqu'à samedi, ce qui maintient la région en état d'alerte maximale. Ce
climat sec, combiné à des températures élevées, facilite la propagation rapide
des flammes dès le moindre contact avec une source de feu.
Un bilan globalement
calme malgré le danger actuel
Contrairement aux Prairies canadiennes, la saison des
incendies demeure exceptionnellement calme au Québec. Le mois de juillet a
enregistré le plus faible nombre de feux en dix ans, avec seulement 18
incendies ayant affecté 2 hectares en zone de protection intensive (ZPI),
contre une moyenne de 67 feux pour 1116 hectares brûlés durant la même période.
Ce résultat s'explique par une meilleure sensibilisation du public à la
prévention des feux d'origine humaine et par des épisodes de pluie réguliers
qui ont limité la propagation, malgré plusieurs orages accompagnés de fortes
précipitations. Aucun incendie majeur n'a été recensé en juillet, tous étant
maîtrisés avant d'atteindre un hectare. Parmi les causes, 17 % des feux sont
liés à des articles de fumeur, 22 % à des feux de camp mal éteints, d'autres à
des cendres chaudes, véhicules tout terrain ou opérations forestières, tous
attribués à des négligences humaines.
Des comportements à
adapter pour éviter les incendies
Face à ce danger, la SOPFEU rappelle que même un geste
anodin peut provoquer un incendie aux conséquences catastrophiques. Jeter un
mégot de cigarette au sol, allumer un feu de camp sans précaution ou ne pas
l'éteindre correctement, sont autant de comportements à proscrire absolument.
La société insiste sur la nécessité d'adapter les habitudes
de tous, qu'il s'agisse des promeneurs, des campeurs ou des propriétaires de
terrains. En période de danger élevé, il est impératif de s'abstenir de tout
feu ouvert et de respecter les interdictions locales.
La vigilance doit être collective et constante, car une
négligence, même minime, peut entraîner la perte de vastes superficies
forestières, mettre en péril des habitats naturels et menacer la sécurité des
populations.
Une responsabilité
partagée
Le temps sec qui frappe l'Estrie invite chacun à faire
preuve de responsabilité. Au-delà des restrictions officielles, la prévention
repose sur la sensibilisation et la prudence individuelles. Pour limiter les
risques, il est essentiel d'éviter tous les feux évitables et d'agir avec la
plus grande prudence.
Source : SOPFEU