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Emmanuel Kambi, une implication exemplaire


Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, Christ Kanghoud, responsable de l'organisme acte d’Amour à Magog, a demandé à des hommes extraordinaires actifs dans leur communauté de raconter leur histoire. Portraits. Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve
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Mardi 22 février 2022

L'implication sociale revêt une grande importance chez la plupart des personnes immigrantes. L'histoire d'Emmanuel Kambi, un homme aux multiples casquettes, en est une parfaite illustration.

De la R.D.Congo au Québec : un parcours fait de résilience et d'espoir 

Natif de la République démocratique du Congo, Emmanuel Kambi dit avoir connu plusieurs guerres et de nombreux déplacements. D'ailleurs, il avoue en avoir été profondément marqué. Arrivé au Québec en 2008, il s'installe à Victoriaville avec ses parents et le reste de la famille. En 2009, il s'inscrit au Cégep de Victoriaville en soins infirmiers. Pour autant, il ne va pas poursuivre ses études : « J'ai vécu des situations de racisme et subi des commentaires désobligeants sur les Noirs. Figurez-vous que certains patients refusaient que je les soigne à l'hôpital à cause de ma couleur de peau. Ça a été un moment très difficile dans ma vie. », précise-t-il.

Plusieurs casquettes, mais une seule passion : l'implication sociale

Loin de se décourager, M. Kambi pose ses valises à Sherbrooke en 2010 en tant qu'étudiant en Sciences humaines au Cégep de Sherbrooke. Lors de son passage au collégial, il dirige l'Association africaine du Cégep de Sherbrooke pendant plus d'un an. « En réalité, c'est ce qui m'a permis de partager mon histoire à d'autres étudiants immigrants aux prises avec des difficultés d'intégration », dit-il. En 2012 il s'inscrit au baccalauréat en Orientation professionnelle à l'Université de Sherbrooke et devient représentant de sa cohorte pendant un an. Dans la foulée, il crée et coanime, l'émission « Envol », sur les ondes de la radio CFAK 88.3 FM. À la question de savoir ce qui l'a motivé à mettre en place cette initiative, il répond: « Mon objectif était d'informer les étudiants étrangers qui arrivaient sur le campus de la réalité des études au Canada. C'était d'ailleurs une première du genre ici ». En parallèle, il crée deux associations étudiantes, à savoir Campus Shékina et Association congolaise des étudiants de l'Université de Sherbrooke. À la fin de son baccalauréat, il travaille d'abord à titre de conseiller d'emploi chez Actions interculturelles. En 2018, il devient conseiller d'orientation et travaille en tant que tel chez Orientation-Travail où il s'occupe jusqu'à présent du service Diversité-Emploi qui facilite l'insertion en emploi de la clientèle immigrante.

Un sujet de fierté pour sa ville d'accueil et ses compatriotes 

Par ailleurs, il dirige la Communauté congolaise de l'Estrie dont il se réjouit de pouvoir aider nombre de nouveaux arrivants. En somme, il se dit fier de ce qu'il fait : « J'ai quitté Victoriaville pour emménager à Sherbrooke, parce que je voulais faire une différence dans la vie des gens. Et c'est avec beaucoup de plaisir que je fais ma part pour que les personnes immigrantes réussissent à bien s'intégrer », dit M. Kambi, qui est marié et père de deux enfants.

 

    


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