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Persévérance scolaire : la différence visible

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Photo : William (à gauche), à titre de président de l'école et à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle bibliothèque du pavillon La Montée, en décembre 2015.
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Lundi le 22 août 2016

William Cyr a une histoire à la fois semblable et différente des autres. Lui-même ne désigne pas sa jambe plus courte comme un handicap, mais plutôt comme une différence, visible. Une différence qui aura cependant été lourde de conséquences pour un petit sportif qui débutait sa vie dans une cour d'école.

Estrieplus.com a rencontré William lors du lancement de la campagne « Reste à l'école! » de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, le 19 août dernier. Chaque année, la CSRS multiplie les efforts pour convaincre les jeunes à risque de décrocher de faire une année de plus sur les bancs d'école.

Qui de mieux pour parler à des jeunes que d'autres jeunes qui ont, eux aussi, vécu un parcours scolaire des plus ardus? Le jeune homme de 17 ans était de ceux-là.

Le défi que la vie lui a imposé
À la naissance, une des jambes de William était plus courte que l'autre, ce qui l'a forcé, dès son plus jeune âge, à se déplacer avec une semelle haute de trois pouces sous une chaussure.

« À cause de cette semelle, les autres enfants se moquaient et disaient que j'étais une fille parce que je portais des talons hauts, raconte-t-il, aujourd'hui âgé de 17 ans. Dès la maternelle, j'ai subi de l'intimidation. »

Puis, une opération a empiré les choses pour le petit William. Sportif de nature, il a du se confiner dans un fauteur roulant toute une année. Puis, une infection l'a forcé à trimballer une machine.

« Quand j'ai pu remarcher, j'étais devenu gros : je mesurais quatre pied et neuf pouces et je pesais 128 livres. En plus, les autres enfants se moquaient encore de moi en disant que je portais une sacoche à cause du sac et de la machine qui servait à drainer l'infection dans ma jambe. »

Résultat : constamment stressé et anxieux, le petit William a développé de graves problèmes d'agressivité. Il ne parlait pas : il se battait et frappait les autres enfants et ce, dès la maternelle.

« À un moment dans ma jeune vie, je passais six jours par semaine à faire de la physiothérapie à l'hôpital dans l'espoir qu'un jour je pourrais me servir de mes deux jambes normalement. J'ai fait ma première et deuxième année en classe de troubles du comportement parce que j'étais extrêmement violent envers les autres enfants. À un point tel que le directeur de l'école avait dit à ma mère que je risquais de devenir un petit délinquant du système. »

La décision charnière
Pour William, la sortie de cet enfer a commencé par le retrait de l'étiquette qu'il arborait depuis déjà trois ans.

« J'ai quitté les classes « TC » en troisième année. J'ai vu que j'étais normal, avec les autres élèves et que je n'avais plus cette étiquette du petit caïd, du garçon violent. Malgré tous les problèmes que j'ai vécu, c'était un tournant : soit je continuais à vivre dans l'agressivité, soit j'acceptais mon état, je me plantais les pieds et j'apprenais à parler au lieu de frapper. »

William a terminé son secondaire avec une moyenne de 87 %. Il aura notamment ministre des Sports à l'école La Montée, puis président de l'école. Au cours des prochaines semaines, il se lancera dans des études de psychologie dans l'objectif de devenir gardien de prison.

« Mon message, c'est croire en le système. J'y suis entré, j'ai fait confiance aux éducatrices et aux enseignants qui m'ont guidé. Ma mère m'a aussi beaucoup aidé. Si on croit qu'on peut nous aider, c'est possible de s'en sortir. Malgré tout, j'ai un beau parcours. Mais il faut faire confiance au système », conclut-il.


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