Au début de 1997, tous les médias du Québec se tournent vers
Coaticook. La petite municipalité de l'Estrie vient de voir cinq
jeunes d'une même polyvalente se suicider en un peu plus de trois
mois.
La journaliste Annie Corriveau et le réalisateur Denis Roberge
retracent cet épisode tragique dans le cadre de Tout le monde en
parlait, présenté par Guy Gendron, le mardi 14 mai à 19 h 30 à la
Télévision de Radio-Canada.
Un premier élève de l'école La Frontalière s'enlève la vie
le 15 novembre 1996, puis trois autres en trois semaines, du 26
décembre au 8 janvier. Les élèves, enseignants et autres
intervenants sont sous le choc, d'autant plus que l'attention des
médias les oppresse. Un article de La Tribune citant un père
dénonçant le culte de la performance qui aurait régné à l'école
suscite la mobilisation des élèves contre les médias. Le 24
février, un cinquième suicide vient clore la série noire. Le
bureau du coroner du Québec commande une enquête spéciale pour
faire la lumière sur ces décès et tenter d'éviter une répétition
de ces tragédies. Le rapport remis en juillet conclut que rien ne
relie ses drames et que rien ne les distingue des
suicides d'adolescents qu'on déplore ailleurs. Mais ce sujet
tabou suscite une réflexion salutaire sur une situation préoccupante
à une époque où le Québec déplore un taux de suicide
particulièrement élevé, notamment chez les jeunes.
Pour rappeler cette période qui a jeté une communauté dans la
tourmente, on entend Louise Lévesque, directrice générale du
Centre de prévention du suicide JEVI qui est venue en aide à
l'école, aux jeunes et aux parents plongés dans le drame;
François Milot, intervenant social à l'école La Frontalière,
Isabelle Guay qui étudiait à la polyvalente où elle était
vice-présidente du conseil étudiant; Cécile Dubois et Roger Heath
qui ne s'expliquent toujours pas le geste impulsif de leur fils
David qui n'avait ni peine d'amour, ni problème de drogue ou
d'alcool; les journalistes Luc Larochelle et Mario Goupil. Enfin,
le coroner Pierre Gagné rappelle l'enquête qu'il a menée sur
ces tragédies.
Compte tenu de l'impact émotif du sujet, le public est invité à
clavarder pendant l'émission sur
Radio-Canada.ca/toutlemondeenparlait.
La journaliste Annie Corriveau qui a travaillé sur le documentaire
et Bruno Marchand, directeur général de l'Association Québécoise
de Prévention au Suicide seront présents pour répondre à vos
questions. La journaliste web Geneviève Proulx animera la
conversation.
Cinq vies, le rappel d'une page douloureuse de l'histoire de
Coaticook à Tout
le monde en parlait, le mardi 14
mai à 19 h 30 et le samedi suivant à 12 h 30 à la
Télévision de Radio-Canada ainsi que le samedi à 22 h 30 et le
dimanche à 17 h 30 sur RDI. On peut aussi revoir tous les reportages
sur Radio-Canada.ca/toutlemondeenparlait.
Source : Marie Tétreault, chef par intérim de la promotion,
Télévision et information et Julie Laurent, agente de
communication, Radio-Canada Estrie