Pour faire suite aux plaintes déposées auprès de la Protectrice du citoyen en provenance du comité de citoyens de Weedon, Pierre Alarie, délégué de la Protectrice, avait répondu en critiquant sévèrement l'administration du CHSLD de l'époque. Depuis, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CIUSSS-CHUS) a entrepris des démarches pour corriger la situation, ce dont se réjouissait Claude-Gilles Gagné, porte-parole de ce regroupement de gens de Weedon.
Parmi les recommandations du CIUSSS-CHUS, l'organisme s'engage dans un « processus de révision du mécanisme d'accès à l'hébergement par la direction du Soutien à l'autonomie des personnes âgées (SAPA). » Ils veulent offrir une assistance professionnelle clinique aux intervenants en lien avec l'évaluation des besoins de l'usager, développer une approche patient-partenaire en présentant une formation à déterminer par la direction SAPA. Ils déposeront un opuscule « pour le proche aidant et l'usager décrivant les ressources d'hébergement et leurs services, permettant ainsi de mieux comprendre cette offre », mentionne encore le document transmis par M. Gagné.
On y lit aussi qu'on emploierait des moyens pour faciliter la compréhension des alternatives possibles à l'hébergement des personnes âgées. « Préparer une lettre de consentement pour la présentation du dossier de l'usager au comité d'accès à l'hébergement permettait à l'usager et son proche aidant de bien comprendre les alternatives possibles. » Enfin, le CIUSSS-CHUS suggère de présenter et de signer le cas échéant, « un plan de retour à domicile à l'aidant et à l'usager pour la préparation du retour à domicile. »
Ces changements d'attitude de la part des responsables du CIUSSS-CHUS démontrent leur ouverture d'esprit. Sylvie Moreau, directrice du programme de soutien à l'autonomie des personnes âgées, entre autres, affirme qu'on ne laissera pas les gens à la porte, rapporte M. Gagné. « Il y a 42 lits bloqués », ajoutait-il-il indiquant qu'ils sont réservés pour satisfaire les besoins de la clientèle. Il déclarait que Mme Moreau serait prête à ce qu'un 43e soit utilisé s'il surgissait une demande. « On espère arriver à un taux d'occupation de 98 % », tranchait-il.
Même si certains résidents de Weedon pensent « qu'on va se faire rouler dans la farine », M. Gagné propose qu'il y ait « tout lieu de croire qu'ils vont nous écouter, le processus d'admission est corrigé. Sylvie Moreau est pour l'autonomie des personnes âgées », ajoutait celui qui se décrit comme un « optimiste indécrottable ». Invité à participer aux discussions du comité formé de représentants du CIUSSS-CHUS et de délégués du comité de citoyens de Weedon portant sur la gestion du CHSLD et du CLSC de Weedon, M. Gagné souligne que « siéger au comité est surprenant, il y a une bonne écoute. » La révision du processus d'admission, la formation des intervenants et « la mise en place d'un mécanisme de dialogue et d'échanges intervenant(e)s-aidant(e)s pour que chacun comprenne les hypothèses qui s'offrent à eux afin d'opter pour des choix éclairés », correspondent aux attentes des membres du comité. Il ajoute que certaines mesures pourraient être appliquées dès maintenant, à leur grande satisfaction. Cependant, ils n'ont pas l'intention de se reposer sur leurs lauriers. « Nous devons rester vigilants afin que ces nouvelles mesures satisfassent parfaitement les besoins des patients pour qui une demande d'hébergement sera adressée au CHSLD de Weedon », affirment déterminés ceux qui « se feront un devoir et un plaisir d'aider quiconque éprouverait certaines difficultés à ce niveau », concluaient-ils.