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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

De think big à être big : le pas qu’il ne fallait pas franchir


27 juillet 2012
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Elvis Gratton passera à l'histoire avec cette phrase : Think big, s'tie. Falardeau venait de signer une des plus acerbes critiques du système américain.

J'ai bien ri en voyant ce film. J'ai surtout ri jaune, quelques années plus tard, quand j'ai réalisé qu'on était pas mal plus américains que je ne le pensais... 

Think big, c'était comme le prolongement de l'après-guerre aux États-Unis: tout était possible, il suffisait d'avoir de la volonté. Think big, c'était avoir son garage, un gros garage, une grosse maison, une voiture par habitant de la grosse maison, une clôture pour préserver l'intimité des gens qui hantent la grosse maison, bref, think big, c'était l'ode à l'appropriation du plus grand nombre de biens par une seule personne.

On a longtemps mesuré la réussite à la démesure des biens d'une personne.

On le fait encore, très souvent...

Le bien personnel avait remplacé le bien commun. La réussite personnelle se calculait en dollars. Et les gens qui travaillaient comme des fous avaient un mérite tout aussi fou.

Nous nous sommes roulés dans le caramel pendant des années. Il y avait un plat de bonbons au centre de la table et tout le monde revendiquait son droit à en abuser.

Ce que nous fîmes...

Aujourd'hui, on cultive du maïs pour en faire de l'éthanol. On préfère assurer la suffisance en carburant de nos bagnoles plutôt que la suffisance alimentaire de la population mondiale. On est prêts à se fracturer le sous-sol pour en extraire encore plus de carburant. Mais, jamais, on a pensé à réduire. Ou très peu.

On s'est donné bonne conscience en ne prenant plus de sacs de plastique à l'épicerie. On a fait notre bout, non? Mais les sacs de tissu restent dans la voiture quand on fait des courses ailleurs qu'à l'épicerie... Vous me trouverez sévère, mais je trouve qu'on souffre d'obésité de biens.

Du think big, on est passé à big tout court.

Plus gros que nature.

Plus gros que la nature.

Les enfants nés dans ces familles des années 1980 à 2000 ont vu leurs parents, très souvent séparés, courir comme des malades pour leur travail. Ils les ont vus changer de maison deux ou trois fois pour en avoir (enfin!) une assez grande. Ils ont vu le nombre de burnout exploser littéralement, aussi. Ils ont subi leurs sautes d'humeur et leurs angoisses.

Attendre avant d'obtenir quelque chose, ça n'existait plus. « À travailler comme on travaille, on peut ben se payer ça ! », se justifiaient les adultes... Et on s'est mis à mettre au chemin des télés conventionnelles qui fonctionnaient bien pour les remplacer par des écrans plats qui se paient en 36 paiements faciles.... Tout ça pour répondre à un besoin bien énoncé dans une publicité tout aussi bien ficelée.

On était devenus big. Un pas qu'il ne fallait pas franchir. Parce qu'autant d'abus créé nécessairement un débalancement dans la chaîne des ressources naturelles. Tôt ou tard, il faudra revenir sur nos pas. Plutôt tôt que tard, sinon, il sera peut-être trop tard...

Aujourd'hui, les jeunes de ces familles ne voient plus nécessairement les choses comme ça. Vous avez dit enfant-roi? Je vous en reparle le 30 juillet...

Clin d'œil de la semaine

On croit souvent que le bonheur est dans la consommation. On a aussi déjà cru que le Tang était du jus d'orange...


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