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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Ce n’était qu’un rêve

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Photo : pexels
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 14 avril 2025

Je viens peut-être de semer un air de Céline Dion dans votre esprit et si celui-ci prend la décision unilatérale de le jouer en boucle dans votre tête, je m'en excuse...

Mais le titre de cette pièce m'inspire ce matin.

Le rêve américain n'était que ça, au fond. Un rêve.

En sommes-nous au réveil ?

C'est depuis le tournant des années 1950 que le rêve a été énoncé sans relâche. Bien plus qu'énoncé, il a été vanté, louangé, présenté comme une fin en soi.

« Quiconque travaille fort et agit comme un bon Américain aura sa maison, son char, ses vacances, etc. »

À l'époque, ça voulait aussi dire qu'une charmante et toute dévouée maman tenait maison, cultivait des fleurs et était fraîche et disposée pour prendre bien soin de son mari qui travaillait fort et de ses enfants, leur plus grand trésor.

Bon. Décortiquons ça un peu.

Le rêve idéologique

Le rêve est avant tout idéologique. Dans les faits, les disparités ont toujours été là, mais l'aspect grisant d'un rêve possible atténuait le tout.   

Il faut dire que le pays est inspirant. Il est immense et magnifique par ses reliefs et ses particularités géographiques spectaculaires.

C'est d'ailleurs peut-être pour ça qu'au final, une très grande majorité d'Américains n'ont jamais effectué au moins un voyage à l'extérieur de leurs frontières. Pourquoi aller ailleurs alors que le plus beau pays du monde est là, près de chez nous ?

Cette dernière phrase peut faire sourire, mais elle est issue du déploiement d'une idéologie qui est semée depuis des lunes chez nos voisins du Sud.

Il y a bien des manières de contrôler un peuple. Bien sûr, il y a la force et la puissance armée. Mais il y a aussi la plus vicieuse et manipulatrice imposition d'idées reçues qu'on transmet de génération en génération. Des idées devenues tellement concrètes dans la vie des Américains qu'ils en viennent à croire qu'ils sont supérieurs à tout autre pays. Que le citoyen américain fait partie d'une race supérieure. Ce n'est pas dit ainsi, c'est plus discret, mais tellement constant que ça devient vicieux.

En fait, le principe de race supérieure dont je parle s'exprime par la surabondance de drapeaux. La bien trop grande fierté exprimée. Mais c'est justement sur cette fierté que Trump surf présentement. Le Make America great again est une démonstration de cette trop grande fierté. Autant de calottes portées et dont la palette fait ombrage à une vision claire de la réalité !

 

L'idéologie de l'ultra-fierté comme outil de manipulation reçoit de l'aide par les temps qui courent : diminution de l'information vérifiée, minimisation du rôle de l'éducation, bannissement de livres traitant de toutes sortes de diversité, manipulation outrancière des algorithmes, bref, c'est une puissante mise en scène.

Et ce que Trump et sa troupe de milliardaires devenus abrutis souhaitent, c'est que les mesures s'installent vite et fort. Ne pas laisser le temps au peuple de se prendre en main.

C'est leur souhait. Revenir dans l'histoire. Retourner la femme à ses fourneaux. Bannir les avortements. Ramener le pouvoir décisionnel sur les épaules puissantes du mâle. Bref, se servir à outrance de la nostalgie qui a cette faculté de filtrer les choses pour ne garder que le beau, à tel point qu'on en arrive à croire que « c'était donc le bon temps ! »

Comme pour tout rêve, c'est endormi qu'on se laisse avoir.

Pour faire une image, il m'est arrivé de me réveiller au petit matin, amèrement déçu que ce dont je venais de rêver ne fût qu'un rêve...

Chez nos voisins du Sud, je crois que le réveil est en train de se faire. Je veux y croire.

Un réveil lent et non uniforme parmi la population, mais je m'oblige à croire qu'il est en train de se faire quand même.

Le réveil qui déboulonnera des vérités qui ne sont que de fausses prétentions du type de : quiconque travaille fort et agit comme un bon Américain vivra le rêve américain. Ou encore : nous sommes tous nés égaux. Que le drapeau constitue une cape d'invincibilité qu'on devrait porter en tout temps. Que les autres pays sont à la remorque des États-Unis et que, en passant, le reste du monde rêve de faire partie du rêve américain...

S'ils savaient !

L'hyper-fierté tue la logique, l'empathie, l'ouverture. Tout comme la philosophie selon laquelle la liberté s'exprime par le gun qu'on tient à la ceinture.

Le rêve n'a toujours été qu'un rêve. Un rêve qui tourne au cauchemar, en incluant, cette fois, les voisins immédiats, bien sûr, mais l'ensemble du voisinage planétaire.

Maux de tête garantis au réveil complet.

Mais je veux croire au réveil quand même. Une bonne partie de mon espoir y réside.

Clin d'œil de la semaine

Trump veut que nous fassions partie de sa famille comme 51e état... Comme il est sagement dit, on ne choisit pas la famille dans laquelle on naît, mais on peut choisir nos amis, par exemple... M. Trump, je préfère l'amitié. Celle qui se mérite. 

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