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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Aux urnes, citoyens!

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 29 août 2022

Samedi soir. 21h30. On rentre d'une visite chez des proches. Des proches juste assez loin pour un peu hors de Sherbrooke!

En début d'après-midi, au moment de s'y rendre, le gouvernement annonçait un octroi de 250 M $ sur 5 ans pour sécuriser la ville de Montréal qui a été le triste théâtre de deux meurtres en 30 minutes, le premier n'étant pas lié au deuxième. Qui plus est, d'autres coups de feu ont été entendus dans les jours suivants.

L'annonce s'est faite rapidement. Un samedi. La raison est simple : le jour suivant, le Québec sera plongé dans un processus électoral. Éthiquement parlant, qu'un gouvernement qui veut être réélu se mette à distribuer les dollars en campagne électorale serait douteux. Et il y avait urgence d'agir.

Je reviendrai sur cette urgence.

Donc, il était 21h30, environ, quand nous sommes rentrés en ville.

Des affiches électorales poussaient devant nos yeux. Les bénévoles des différents partis se bousculaient aux endroits qu'ils avaient préalablement identifiés comme des points stratégiques.  

Je vous propose ici des réflexions à chaud, en début de campagne.

Trop, c'est comme pas assez

Quand un poteau sur deux propose le même visage, je me dis que c'est trop. Au premier coup d'œil, samedi soir, j'avais ce sentiment qu'on voulait m'enfoncer quelque chose dans la gorge. J'en ai encore pour plus de trente jours!

Les bénévoles...

Quel que soit le parti, je me dis qu'il y a quelque chose de sain dans cette implication citoyenne envers un parti ou l'autre. Il y a une dynamique derrière ce déploiement d'affiches. Je sais que plusieurs bénévoles s'impliquent par conviction pour le programme électoral proposé. D'autres prennent plaisir à organiser la course électorale comme telle.

Les motivations sont personnelles et c'est bien ainsi. Il n'en demeure pas moins que sur un parcours de 3 ou 4 kilomètres, samedi, on a croisé quelques dizaines de bénévoles. Un samedi soir, me répété-je!

...et l'expression d'un privilège

La vue de ces bénévoles m'a rassuré et fait prendre conscience de plusieurs éléments qui me semblent importants. Je suggère une courte énumération :

-       Le pouvoir de s'exprimer est primordial et existe bel et bien, malgré ce que prétendent les tenants de la version selon laquelle nous vivons dans une société qui brime l'ensemble des libertés individuelles.

 

-       Le système démocratique vit bien quand il est habité par une diversité de voix. Comme citoyens, nous avons une responsabilité en lien avec l'expression même de cette diversité.

 

-       « De toute façon, on ne peut jamais rien changer! »  Je comprends qu'on puisse se sentir désabusé. Mais le repli sur soi n'est pas aidant. Je pense qu'on peut influencer les choses. L'actuel gouvernement a été élu, en 2018, malgré qu'il n'avait pas parlé d'environnement durant toute la campagne. La force des pressions populaires lui a forcé la main et, finalement, certains gestes ont été posés. On sent encore que ce gouvernement n'est pas à l'aise avec le concept, mais il a bougé un peu.

 

Ça me ramène à l'urgence d'agir dont je parlais en début de chronique. De l'aveu même de la mairesse de Montréal, l'annonce est le fruit de quelques années de discussions. On peut le voir de façon cinglante en disant que ça prenait des morts pour réagir, tout comme on peut se dire que, si des pans de la société se liguent, on peut influencer les choses. 

 

-       Je trouve que le système électoral, avec ses forces et faiblesses, demeure un privilège en soi. Je regarde ailleurs dans le monde, et je préfère avoir une certaine voix au chapitre ici, tout compte fait. Mais je me dis aussi qu'un privilège vient avec une responsabilité. La première demeure celle de s'intéresser aux programmes et aux idées avancées.

 

Aux urnes, donc!      

Je m'engage donc à ceci : je ne passerai pas le temps de campagne électorale à dire que c'est gossant de me faire imposer le même visage sur presque chaque poteau. Je vais aller plus loin dans la démarche. Je vais m'intéresser aux idées proposées et en profiter pour vérifier si elles s'imbriquent aux miennes.

Dit autrement : ne pas s'arrêter à « elle (ou lui!) , j'y aime pas la face! »

La ville est maintenant en campagne.

Je vous la souhaite bonne!

 

Clin d'œil de la semaine

On verra si l'empressement des bénévoles à enlever les affiches le 3 octobre prochain sera aussi enthousiaste qu'il ne l'a été la veille du déclenchement des élections!  



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