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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Zone d’appartenance ou milieu de vie

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Nous sommes à l'ère du gestionnaire. Ce n'est pas nécessairement négatif, mais quoi qu'il en soit, nous vivons dans cette ère.

Dans cette ère, on nomme les choses et il faut que chaque décision réponde à un concept. Un concept qui, généralement, a été imaginé par des gestionnaires qui cherchaient à nommer les choses. Ce cercle peut devenir infernal.

Je suis toujours surpris par l'imagination qu'on développe quand vient le temps de nommer les choses, justement. Ou de les nommer justement...

Ainsi, la notion de développement durable est un hybride entre le développement et le durable. C'est vite devenu une sorte de marque de commerce qui fait qu'on peut, par exemple, exploiter des gaz de schiste en mode durable simplement parce que l'équipement utilisé consomme peu d'énergie polluante. C'est une simple image pour illustrer que les mots développement et durable ne sont que des mots si des gestes ne viennent pas les appuyer. Mais ces mots ont tendance à endormir le citoyen sous une couverture sirupeuse de fausse bienveillance.

On a nommé plein de trucs qui sont devenus des concepts, au fil des ans. On invente des expressions et, dans la mesure où elles servent à nommer des actions, ces expressions deviennent un concept. Vous vous souvenez de la réingénierie de l'état proposée par Jean Charest? Une coquille vide qui lui a permis de faire du chemin...

La zone d'appartenance est, de ce que j'en vois, un autre bel exemple.

Ces zones viennent décrire l'endroit où l'enfant d'une famille ira à l'école. Par exemple, Mario et Linda décident de fonder une famille. Comme ils étaient tous deux propriétaires d'une maison avant de se rencontrer, voilà qu'ils décident du milieu de vie adéquat pour élever les enfants. Dans notre exemple, ils décident de vivre à St-Denis de Brompton. Il y a de l'espace sur le terrain de Mario, la nature les enveloppe et, comble du comble, l'école primaire du village propose un programme de santé globale. Voilà qu'ils s'installent et vivent leur petit bonheur.

Un bon matin, le concept des zones d'appartenance frappe à leur porte. Votre enfant devra changer d'école parce que nous déterminons que la zone d'appartenance de votre enfant est plutôt Bromptonville. « Vous allez voir, ça va bien aller... »

Les parents réagissent. « Ben non, ça n'ira pas bien! »

La zone d'appartenance, c'est ce sirop pour faire passer la pilule du gestionnaire qui, lui, cherche des économies ponctuelles. Si c'est ça, ne passez pas le tout sous l'appellation zone d'appartenance. Une zone d'appartenance devrait être un milieu de vie. C'est la vie qui développe le milieu et cette vie doit être basée sur l'activité de l'humain dans sa collectivité. Si, d'un coup, on demande à 58 enfants d'aller au primaire ailleurs, on défait le milieu de vie. On fait en sorte que les amis de ces enfants habiteront un autre secteur et qu'ils ne s'identifieront pas à leur milieu de vie, ultimement. Ce n'est donc plus une zone d'appartenance.

D'un côté, les gestionnaires du réseau scolaire ne veulent pas mettre d'argent dans l'école primaire. De l'autre, des gestionnaires de l'administration municipale, cherchant plus de revenus de taxes, ouvrent de nouveaux quartiers où plusieurs maisons sont en train de se construire. Ces derniers cherchent un milieu de vie intéressant. Il faudra leur dire, tôt ou tard, si l'école fait et fera partie du milieu de vie. Si, un jour, il est décidé que l'école, dorénavant, ce n'est plus qu'à Sherbrooke (peu importe l'arrondissement), il faut avoir la franchise de le dire maintenant.

Pour l'heure, si vous habitez la mauvaise partie du village, vos enfants iront à l'école dans une autre ville.

Toute la question de la confiance de la population envers les élus et les administrateurs de fonds publics refait surface dans ce dossier.

Il est grandement temps que nous mettions une logique d'ensemble dans tout ça. Un peu de gros bon sens. Et, au lieu d'inventer des expressions de gestion, demandons-nous plutôt ce que veut dire le fait d'appartenir à une municipalité.

Pour le bien commun, donnons-nous un plan à long terme et mettons clairement le jeu sur la table.

Clin d'œil de la semaine

J'ai hâte qu'un gestionnaire propose le concept du gros bon sens.


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