Le duo sherbrookois Hey Major, dont la carrière
brille ici comme à l'étranger, lancera cet automne un premier microalbum en
français. Le premier extrait « Sur une ficelle », déjà disponible sur les
plateformes d'écoute, est né des bouleversements amenés par la pandémie.
Mickaël et Raphaël Fortin composent le duo Hey Major depuis
2018. À la suite du départ du troisième membre d'Orange O`Clock, les frères
ont pris un virage. La grande complicité qui les unit depuis l'enfance s'étend en
une chimie musicale par laquelle les deux multi-instrumentistes se complètent
parfaitement. Mickaël, l'aîné, à la voix et aux claviers, Raphaël à la
batterie. Ensemble, ils composent paroles et musique. Facilement, naturellement,
instinctivement.
Leurs mélodies, voyageant entre le pop rock et l'indie
alternatif, demeurent fidèles à leurs influences musicales de base où le piano
donne le ton. « On a commencé à faire de la musique ensemble assez jeune,
explique Mickaël, et on a toujours eu cette influence rétro où le piano est
très présent. Elton John, David Bowie. Ça s'inspire de ça, ce qu'on fait en
anglais. »
La langue d'origine pour exprimer les bouleversements
Du temps d'Orange O`Clock autant qu'au sein d'Hey
Major, l'inspiration vient en anglais, généralement, pour les frères
Fortin. Après une tournée en Australie et une entente avec la maison de disques
Indica (ayant lancé nul autre que Valaire et Half Moon Run), le duo était parti
pour de beaux et grands projets. La pandémie a imposé cette pause, cette
suspension.
« Notre équipe nous avait déjà proposé de faire de la
musique en français. Ça ne nous tentait pas trop, raconte l'aîné de la fratrie.
Mais la pandémie a amené tellement de bouleversements, de sentiments mitigés,
de craintes, de remises en question. Et étonnamment, c'est en français que nous
est venue l'inspiration pour exprimer toutes ces émotions-là. »
Humblement, Mickaël et Raphaël admettent que la pause de la
pandémie a généré beaucoup de créativité de leur côté. Après une période
d'introspection, de retour aux sources par l'écoute de leurs influences québécoises
telles que Karkwa, Jean Leloup, Harmonium... L'inspiration est venue. Hey
Major a mis au monde ce premier microalbum en français, dont le premier
extrait « Sur une ficelle » est même accompagné d'un vidéoclip, et a également
composé un deuxième album en anglais dont le lancement est sur la glace. Disons
que les projets internationaux se prêtent moins actuellement. Mais cela
viendra.
« La situation actuelle crée l'occasion parfaite pour nous
de travailler en français, d'explorer cet aspect de nous qu'on ne connaissait
pas tant. La pandémie a mis en lumière, dans la société, différents sujets
importants qui se devaient d'être abordés, différentes bulles qui se devaient
d'éclater. C'est inspirant. »
Eux qui se disent zen et spirituels confient qu'ils se
laissent aller en ce moment sur ce flow qui leur permet de continuer à
faire ce qu'ils aiment plus que tout, la musique.
Un passage obligé
Quand on les questionne sur ce qui compose ce microalbum en
français, Mickaël et Raphaël parlent d'un fil conducteur, d'une thématique
récurrente de passage obligé, de transition, de traversée. D'une personne en
mouvement qui avance sur la route, croise des chemins de traverse. « Chaque
fois qu'on passe une étape, qu'on traverse une période importante, c'est pour
aller vers du nouveau qui, on l'espère, sera beau, sera mieux. »
Les frères Fortin ne chôment pas. Après une année créative
et prolifique, il sera possible de découvrir ou de redécouvrir Hey Major
par le microalbum en français qui sera lancé cet automne. D'ici là, le premier
extrait « Sur une ficelle » est disponible sur toutes les plateformes d'écoute.
Pour les voir en spectacle prochainement, c'est du côté de la Fête des
vendanges le 5 septembre que ça se passe.
Pour plus d'information, www.heymajormusic.com et les suivre
sur les réseaux sociaux.