L'Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ) organise dans le cadre d'un forum communautaire, la projection du documentaire Un trou dans le temps dans neuf villes du Québec dans les prochaines semaines. Dans l'intimité de leur cellule et dans les corridors du pénitencier fédéral Archambault de Ste-Anne-des-Plaines, six détenus témoignent de leur expérience pour offrir un portrait unique du milieu carcéral. La prochaine projection aura lieu à l'Université de Sherbrooke (2500, boulevard de l'Université, salle A6-3005 - Faculté des lettres et des sciences humaines) le 25 février à 19 h en présence de la réalisatrice Catherine Proulx et d'un des personnages du film, Léo Simard, aujourd'hui en libération conditionnelle.
La projection sera suivie d'une discussion citoyenne sur les thèmes soulevés par le documentaire. L'entrée est gratuite.
Réalisé par Catherine Proulx, produit par Karine Dubois, en association avec les Productions Virage, Un trou dans le temps propose une incursion dans l'intimité du pénitencier fédéral de Sainte-Anne des Plaines. Le film a été diffusé sur les ondes de RDI en novembre dernier. On y fait la rencontre d'André, Gérald, Michel, Léo, René et Ziad, six détenus purgeant de longues sentences et dont le discours franc, assumé et réfléchi détone des litanies habituelles. Ils ont gâché leur vie et rêvent que ce film fasse réfléchir ceux qui ont encore la possibilité de faire les bons choix. Avec eux, on plonge dans le quotidien du pénitencier, on découvre un monde plus humain, moins sensationnel et plus complexe que celui habituellement dépeint par les médias.
« Il s'agit d'un film sans parti pris qui se concentre sur le quotidien des détenus. J'ai tenté d'y faire le portrait de la vie en prison, sans fard et sans artifice », explique la réalisatrice Catherine Proulx.
La démarche ayant mené à la production de ce film est unique puisque ce sont les détenus qui ont invité l'équipe à entrer au pénitencier. Michel Brisson, qui a passé plus de 25 ans en prison, explique ce qui l'a motivé à initier ce projet : « Ce qu'on a pensé, c'est qu'avec le documentaire, on pourrait peut-être faire passer des messages, mais pas se placer en victimes ». Un des objectifs des détenus était de voir leur film projeté auprès d'adolescents.
Leur souhait a été réalisé puisque des diffusions en milieu scolaire ont déjà eu lieu et se multiplieront dans les prochains mois.
À propos de l'ASRSQ
L'ASRSQ regroupe 56 organismes communautaires à but non lucratif oeuvrant auprès de personnes ayant des démêlés avec la justice. Parmi ces organismes travaillant à la promotion de la prévention du crime par le développement social, on retrouve des maisons de transition, des services d'employabilité, des organismes de suivi et d'accompagnement, des services spécialisés en délinquance sexuelle, en santé mentale et en toxicomanie, des programmes de travaux compensatoires, etc. L'ASRSQ supporte et encourage la participation des citoyens dans la prise en charge des problèmes reliés à la justice.
Pour plus d'informations sur l'ASRSQ, visitez notre site internet : www.asrsq.ca
Source : David Henry, agent aux programmes et aux communications