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Plage Blanchard : le point sur la qualité de l'eau

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Daniel Rancourt Par Daniel Rancourt
drancourt@estrieplus.com
Mardi 15 juillet 2014

En date de jeudi 10 juillet, les deux plages publiques de Sherbrooke étaient ouvertes à la pratique de la natation et des sports et jeux nautiques. La plage Lucien-Blanchard affichait une cote B et les services de la ville attendaient les résultats de la plage municipale dans le secteur Deauville.

« En 2013, la plage Deauville a obtenu une cote A, 77 % du temps, alors que la plage Blanchard a eu une cote B, 62 % du temps, mentionne Christine Fliesen, chef de la division environnement à la Ville de Sherbrooke. Toujours en 2013, la plage Blanchard a été fermée à 17 reprises par mesure préventive alors que la plage Deauville ne l'a été qu'une seule fois. » Rappelons que la cote A représente une qualité excellente de l'eau, une cote B (bonne), C (passable) et D (polluée). Quand la cote D est atteinte, la plage est immédiatement fermée.

Depuis 2011, la Ville de Sherbrooke, via sa division environnement, veille à l'échantillonnage de la qualité de l'eau de ses plages publiques. Auparavant, c'était la corporation de gestion CHARMES qui en assumait la responsabilité. « Les premières années, nous effectuions des relevés quotidiens des deux plages. C'était le programme le plus complet de tout le Québec. Cela nous a permis de mieux connaître la situation et d'instaurer un plan d'action correctif et préventif », précise Christine Fliesen.

Depuis, on a diminué la fréquence des prélèvements à trois fois par semaine à la plage Blanchard et deux fois par semaine à la plage Deauville. « Le comportement de la rivière est différent aux deux endroits. À Deauville, on n'est pas en milieu urbain, et à cet endroit, la rivière Magog forme un lac où se produit une décontamination naturelle. À la plage Blanchard, nous sommes en milieu urbain où plusieurs autres intrants doivent être considérés », décrit Christine Fliesen.

La présence d'oiseaux aquatiques, dont les bernaches et leurs petits, est la principale source de coliformes fécaux à la plage Blanchard. La ville a instauré plusieurs mesures de contrôle des oiseaux : effarouchage avec un chien, badigeonnage des œufs, clôture, filets et dispositif empêchant les oiseaux de passer la nuit sur les quais, etc. « C'est pourquoi il est important de cesser de nourrir les oiseaux et de ne pas laisser sur place des restants de pique-nique et de nourriture », ajoute Mme Fliesen.

Celle-ci rappelle que les plages publiques ne sont pas des piscines, que la qualité de l'eau de la rivière peut varier et de toujours être vigilant. Ainsi, il est recommandé en tout temps, de ne pas avaler l'eau de baignade, de se laver les mains après la baignade et avant de manger, et de prendre une douche après la baignade.

Une autre source de pollution et de coliformes fécaux des eaux de la rivière est d'origine humaine. À Sherbrooke, il y a trois réseaux différents de collectes des eaux usées.

Le réseau pluvial, qui recueille l'eau de pluie par les puisards qu'on retrouve dans les rues, près des trottoirs, ainsi que l'eau des drains de fondation (ou drains français) des maisons. Le réseau pluvial s'écoule directement dans les rivières et cours d'eau naturels de Sherbrooke.

Le réseau sanitaire recueille toutes les eaux usées (lavabos, bains et douches, toilettes, lave-vaisselle, lessive, etc.) des résidences et des commerces. Ce réseau sanitaire apporte ces eaux souillées vers les cinq usines d'épuration de Sherbrooke.

« Et il existe un troisième réseau, qu'on retrouve surtout dans le Vieux-Sherbrooke, qui combine le réseau pluvial et le réseau sanitaire. On appelle ce troisième réseau, le réseau combiné », explique Michel Cyr, chef de division, gestion des eaux de la Ville de Sherbrooke. En temps sec et dans des conditions normales, le réseau combiné mène aux usines d'épuration. Mais lors de pluies abondantes, et le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques l'autorise encore, le réseau combiné peut déborder et ce surplus (où on retrouve surtout des eaux de pluie mais aussi en moindre mesure, des eaux souillées du réseau sanitaire) s'écoule directement dans les cours d'eau.

Ainsi, le poste de pompage Hertel, situé presque en face de la plage Blanchard, recueille, entre autres, les eaux usées d'un réseau combiné situé au nord de la rue King. Et ainsi, lors de fortes pluies, le réseau combiné (comprenant des eaux usées du réseau sanitaire) déborde dans la rivière apportant son lot de coliformes juste en face de la plage Blanchard.

« Et une autre source de pollution d'origine humaine est l'erreur de raccordement. Par exemple, on décide d'aménager une salle de bain au sous-sol de la résidence et au lieu de brancher les tuyaux d'évacuation vers le réseau sanitaire, on les branche sur le réseau pluvial qui s'écoule vers les cours d'eau », ajoute Michel Cyr.

Ce dernier était heureux de souligner que des travaux majeurs évalués à près de 4 M $ sont en voie d'exécution dans le secteur Hertel, autour des rues Carillon, Maisonneuve, Fraser et Farwell. « C'est le défi qui nous attend dans les 10 prochaines années : remplacer le réseau combiné par un réseau pluvial et un réseau sanitaire », conclut Michel Cyr.

On peut consulter le « Petit guide des plages » disponible sur le site internet de la Ville de Sherbrooke sous l'onglet Plages publiques.


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