La direction du Phoenix de Sherbrooke faisait son bilan de fin de saison cet après-midi au Palais des sports Léopold-Drolet. Constat: déception de ne pas avoir été du tournoi printanier. Malgré tout, Jocelyn Thibault et Stéphane Julien se sont dits confiants en vue de la prochaine saison.
Le Phœnix de Sherbrooke n'a pas réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires en terminant au 17e rang du classement général cette saison. Évidemment, il s'agit d'une déception pour le directeur général, Jocelyn Thibault, et l'entraîneur-chef, Stéphane Julien. Par contre, ils ne baissent pas les bras, loin de là. Au contraire, la direction de la formation sherbrookoise se dit confiante pour les saisons à venir.
« On est déçu évidemment de ne pas avoir participé aux séries éliminatoires, c'est certain, explique le directeur général du Phoenix, Jocelyn Thibault. Dans le hockey, on veut toujours se donner une chance de gagner. On n'a pas été en mesure de le faire. Cette année était particulière, c'était une année de transition. Il fallait passer au travers un processus important. Jusqu'à la fin de la saison, on avait une chance de participer aux séries », souligne-t-il.
L'année dernière, le Phoenix se devait rapidement d'accueillir des joueurs pouvant jouer dans le top 6, et ce, pour le futur également. Même si Jocelyn Thibault n'attribue pas les insuccès de l'équipe aux blessures, il rappelle tout de même que cela a eu un impact dans la saison. L'absence prolongée de certains joueurs comme Nicolas Poulin ou bien Julien Pelletier n'a pas aidé la cause du Phœnix.
« Le lot de blessures durant la saison, c'est quelque chose qui nous n'a clairement pas aidé, commente Jocelyn Thibault. On avait une équipe extrêmement jeune et on a eu des blessures importantes à des joueurs importants. Certains ont dû répondre à des rôles auxquels ils n'étaient pas encore prêts. On avait peu d'expérience », ajoute le directeur général.
Un plan d'action sur trois ans
À l'arrivée de Jocelyn Thibault et de Stéphane Julien à la barre du Phœnix de Sherbrooke l'année dernière, un plan d'action sur trois ans avait été établi. En effet, la direction de la formation sherbrookoise voulait d'abord amorcer un processus à l'interne en ce qui concerne notamment le vestiaire, la discipline.
« C'était des choses extrêmement importantes à accomplir, explique Jocelyn Thibault. Le gros du travail a été accompli par Stéphane Julien et son équipe. Je suis d'ailleurs satisfait de ce travail. C'est quelque chose qui n'est par contre jamais terminé. On a identifié un groupe de leadership qui allait nous amener vers le futur », ajoute le directeur général du Phoenix.
Toujours dans ce plan d'action, le Phoenix voulait accueillir plusieurs jeunes et rebâtir la roue rapidement. « Je ne voulais pas attendre avant d'avoir une équipe gagnante », précise Jocelyn Thibault. Évidemment, des joueurs complémentaires s'ajouteront au courant des prochaines saisons.
Un désir de performer
Si le Phoenix a connu son lot de difficultés, Jocelyn Thibault a ciblé les éléments qui devront être améliorés. « Il faut améliorer la défensive, souligne Jocelyn Thibault. C'est sûr que des gestes seront posés à cette position. On doit améliorer la qualité de notre jeu défensif. Le volet défensif est très important pour nous. On veut aussi se grossir à l'attaque un peu. On veut être une équipe rapide, une équipe qui patine. On le sait : si tu ne patines pas, tu n'as pas de succès. On veut être rapide. On a rentré beaucoup de talent. On veut stabiliser notre jeu », note-t-il.
Avec le noyau de joueur que le Phoenix possède, il est sûr de connaître une bonne saison. « Je suis convaincu qu'on va grimper au classement et qu'on va y arriver. Je suis très positif. On a deux choix de première ronde cette année, et c'était important pour moi et l'équipe. Ces joueurs comptent dans la reconstruction. On va tout faire pour améliorer notre équipe », précise le directeur général.
Pour Stéphane Julien, le pilote derrière le banc, il aborde dans le même sens que son homologue. « L'expérience que nos jeunes ont eue cette année va être payante l'année prochaine. Nos jeunes vont donner un punch offensif. On a des habiletés, de la vitesse. Je vois une équipe qui a une bonne éthique de travail. Je vois juste du positif. Le noyau va nous permettre d'avoir une bonne saison. Les partisans étaient heureux d'avoir une équipe qui travaillait chaque soir. On avait une nouvelle identité », avance Stéphane Julien.
Afin de se tailler une place en séries, le Phoenix aurait eu avantage à être constant, souligne le pilote sherbrookois. « On n'a pas eu de grosses séries de défaites, mais on n'a pas eu non plus de longues séries de victoires. En bas de classement, ça te permet de t'éloigner des adversaires. Ce que je suis heureux, c'est que nos jeunes ont toujours joué ».
Si le Phoenix avait pour responsabilité de travailler à tous les matchs, c'est chose réussie pour la direction. « Dans 90 % de nos matchs, on a travaillé. Ce n'était pas facile nous battre cette année malgré nos erreurs et la jeunesse. Je tiens à remercier les partisans », commente Jocelyn Thibault.
Par ailleurs, l'entraîneur adjoint, Benoît Desrosiers, et la thérapeute sportive, Camille Lussier ne seront pas de retour avec la formation sherbrookoise la saison prochaine.
Pour le directeur général, il était nécessaire de rebâtir. La dernière saison a permis à plusieurs joueurs de se démarquer, de prendre leur place, et d'acquérir de l'expérience. Le Phœnix est déçu de sa saison, mais confiant pour l'avenir.
