Pour le patineur de vitesse courte piste Alex Boisvert-Lacroix, l'année 2016 débute exactement comme 2015 s'est terminée puisqu'il a remporté le dernier championnat canadien 500m et combiné sprint, championnat qui se déroulait ces derniers jours à Calgary, en Alberta.
« Ça a été mon meilleur championnat en carrière qui a mené à mon premier titre canadien en carrière aussi! affirme Alex Boisvert-Lacroix, joint par Estrieplus.com à Calgary mercredi. S'il était déjà le meilleur Canadien sur la distance de 500m, le patineur était arrivé au Championnat sans trop d'attentes et a préparé cette course comme toutes les autres.
Mais avec ces deux nouvelles victoires en poche, le Sherbrookois d'origine consolide sa deuxième place au classement mondial après huit épreuves.
« C'est grandiose comme accomplissement, j'ai encore parfois de la difficulté à y croire. Mon objectif au début de la saison était le top dix. J'étais en forme au début de la saison et je revenais du meilleur été d'entraînement que j'ai eu. Il faut croire que je suis plus compétitif que je ne le croyais! Maintenant, je veux conserver ma place dans le top trois au classement mondial. »
Un hiver très chargé
Du 21 janvier au 17 mars 2016, Alex Boisvert-Lacroix sera au Québec quatre, peut-être sept jours. Il s'envolera très bientôt pour la Norvège, la Russie, la Corée du Sud et les Pays-Bas, où l'attendent Coupe du monde et Championnats mondiaux. Le défi est certes sur l'anneau de glace, mais tout aussi grand à relever dans son agenda pour le jeune homme qui suivra quatre cours à temps plein à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) cette session-ci. Il vise l'enseignement en éducation physique.
« D'ici au 21 janvier, je mettrai beaucoup de temps pour l'école parce que je vais manquer beaucoup de cours une fois que les voyages vont commencer. Je serai en Norvège une semaine avant la Coupe du monde pour la préparer, puis une autre semaine à Berlin en camp d'entraînement pour les Championnats mondiaux par distance individuelle en Russie. Puis viendront les Championnats mondiaux Sprints à Séoul et la Finale de la Coupe du monde aux Pays-Bas, du 11 au 13 mars. »
Il utilisera ses deux premières semaines de la session pour organiser tous ses travaux avec ses collègues de classe et prendre de l'avance. Heureusement, ses professeurs sont compréhensifs et il peut compter sur l'aide de Philippe, un bon ami et ancien patineur, pour le soutenir pendant la session.
« Ça m'aide énormément et on se fait confiance, ce qui fait qu'on n'a pas besoin de passer l'un derrière l'autre lorsqu'on met en ensemble toutes les parties d'un travail, souligne Alex. Et je peux bien sûr compter sur une copine avec qui j'habite à Montréal. Ce n'est pas toujours facile pour Sarah de toujours m'attendre, mais jamais elle ne me mets pas de pression. Ce sont des héros qui ne sont pas nommés bien souvent! »
Une fois sa saison terminé, il lui restera quatre semaines de cours pour tout rattraper et remettre en ordre pour bien terminer ses travaux. Jusqu'ici, tout va bien, il arrive à récolter des A.
Viser les Jeux de 2018
À 28 ans, Alex Boisvert-Lacroix a encore plusieurs belles années devant lui. Ultimement, il rêve des Jeux Olympiques de 2018 de PyeongChang, en Corée du Sud.
« Le Championnat du monde Sprints ressemblera beaucoup aux Olympiques : il dure une journée et le meilleur gagne. Il me faudra bien gérer le stress et ne pas accorder trop d'importance au fait de la compétition pour éviter justement de stresser. Je dois mettre toutes mes énergies à performer. »
Comment y arrive-t-il, justement? En préparation, il patine tous les jours au moins une fois, sinon deux. Une seule séance de patin le conduira au gym pour une séance de musculation. Puis, il aura un cours et le temps qu'il reste, il l'utilise pour se reposer.
« Sur la route, c'est autre chose! Je ne patine qu'une seule fois par jour et le reste du temps, je relaxe. Je reste toute la journée dans la chambre ou je visite les lieux un peu les premiers jours, histoire de prendre un peu de soleil et d'air frais. Je ferai aussi beaucoup de travaux scolaires, mais jamais pendant les deux à trois jours avant les courses. Ces moments, ils servent au repos. »
S'il cumule déjà plus d'une douzaine de Coupes du monde à son actif, le Championnat du monde de Russie sera son tout premier. « En ce moment, j'ai une recette gagnante. Je veux la reproduire et surfer sur cette vague jusqu'aux Jeux! », conclut l'athlète.