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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Mon humeur et la réponse à mes besoins…

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 6 juin 2022

Je me souviens de certaines formations de vente auxquelles j'ai participé au fil de mon parcours de travail en vente. La notion de « répondre aux besoins de la clientèle » était toujours prioritaire.

Prioritaire pendant les 10 premières minutes. Après, c'était un accessoire banal. Pourquoi ? Parce que le but non avoué était de « fermer une vente ».

« Répondre aux besoins du client » était, dans les faits, une couche de vernis pour rendre plus noble l'objectif de faire monter la courbe des ventes affichée au mur.

On comprend bien que la course aux résultats faisait craquer le vernis de la « réponse aux besoins de l'acheteur " rapidement.

Je constate que bien que les gouvernements souhaitent "répondre aux besoins de leurs clients (les électeurs)", dans les faits, ils gèrent de plus en plus à la petite semaine, le nez rivé sur les sondages.

Ils lancent souvent des ballons, surtout en année préélectorale, pour tester, non pas les besoins, mais les humeurs. L'objectif de répondre aux besoins devient secondaire au fait d'être réélu.

Par exemple, cette semaine, François Legault a établi que la nation était en péril et a lié le tout à la filtration de l'immigration qui doit être faite par son gouvernement. Je vois ça comme un ballon. Une façon de tester les humeurs du votant. Il a ensuite annoncé que si on votait pour lui, un autre chèque nous attendait à l'automne...

Mon humeur

Pour peu qu'elle compte vraiment, voici ce que je ressens.

Je crois qu'un gouvernement n'est pas là pour répondre aux besoins individuels des gens. On devrait limiter l'impact des sondages.

Dans ma tête, le gouvernement a la responsabilité d'une cohésion sociale. Son action première devrait être de bien poser les problèmes et enjeux de notre société. De façon pragmatique. L'état de l'accès à un logis, à la nourriture, à l'éducation, aux services de santé; l'état général de la santé mentale (dans un monde mu par la performance); l'état de l'environnement et des ressources naturelles etc. Pas des opinions. Des faits. Comme une série de photos de la situation.

Dans ma tête, toujours, c'est sur la base de cet « album photo » que devraient se développer les programmes et réformes.

L'affaire, c'est que gérer en fonction de répondre aux besoins, ça ne marche pas parce que ce n'est pas toujours celle ou celui qui vit une situation X qui peut nommer le besoin.

En lieu et place de mon souhait, je m'attends plutôt à une campagne électorale qui sera bâtie sur des phrases fabriquées par des firmes spécialisées et qui seront répétées pendant 30 jours. Comme une posologie qui revient chaque scrutin.

Mon humeur? Cette semaine, pas très bonne, Monsieur Legault. Vraiment pas.

En terminant, il me revient ce bout d'histoire des années 1960 et 1970 qui illustre bien mon point.  

Début des années 1960, les « photos » de situation dont je parlais démontraient que les ressources naturelles étaient exploitées par des intérêts trop souvent étrangers. Il y avait aussi des problèmes de qualité de l'air dans les grands centres, surtout, liés à l'utilisation du charbon et du pétrole pas toujours adéquatement raffiné pour chauffer les maisons l'hiver venu.      

Sur deux décennies, voici que l'hydroélectricité a été nationalisée, puis le potentiel hydro-électrique grandement amélioré par la construction de grands barrages. On a aussi multiplié des programmes de rénovations domiciliaires pour encourager les gens à changer leur système de chauffage vers l'utilisation de plinthes électriques.

Du coup, la ressource naturelle nous revenait, contribuait à une force économique majeure et on a littéralement baissé notre consommation de pétrole et de charbon. Évidemment, l'exponentielle multiplication des voitures à essence a annulé des effets, mais la démarche est inspirante quand même.

Les besoins...

Mon point, c'est que bien peu de personnes, à l'époque, auraient pu nommer le besoin de nationaliser et de remplacer l'énergie fossile pour chauffer nos habitations.   

Triste constat: on gouverne à très courte vue, alors que les enjeux demandent une vision à plus long terme.

 

Clin d'oeil de la semaine

Vu cette semaine : dans le jeu télévisé (fictif) « Les faits ne comptent pas », l'animateur s'adresse à un participant :

« Vous avez raison avec votre réponse, mais l'autre concurrent a parlé beaucoup plus fort que vous et a même réussi à vous insulter deux fois. Il marque donc le point! »


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