Au moment d'écrire ces lignes, Rambo Gauthier passait à Tout le monde en parle, la grande messe des Québécois. Je n'avais aucune idée qu'il y était invité lorsque j'ai eu l'idée de cette chronique.
Coïncidence divine ou pas, le principal intéressé fut sujet à controverse qui paraissait dans tous les journaux québécois le lendemain. Se présentant en politique comme un candidat anti-establishment, Bernard «Rambo» Gauthier en a fait sourciller plus d'un durant l'entrevue, en particulier pour ses propos sexistes. On pourrait bien sûr penser à vous savez qui, qui fait encore pire aux États-Unis.
Et oui, nous voilà pris dans la tourmente des pays occidentaux où les partis populistes, souvent d'extrême droite, font partie du paysage politique. Nous ne devons pas attendre l'arrivée au pouvoir de monsieur Gauthier pour constater le phénomène puissant du populisme au sein de nos sociétés occidentales.
Prenons l'exemple américain, où les médias n'ont cessé de le rabaisser avec leur arrogance, tout en étant certain de la victoire de la favorite grâce aux sondages. En étant sûre d'elle-même, elle a qualifié les électeurs de vous savez qui d'impitoyables. Une arrogance qui a peut-être contribué à la victoire de cette brute instable et obscurantiste.
Ainsi, il faudrait battre le mal populiste en écoutant les gens ordinaires, la classe moyenne, la classe ouvrière. Les élites ne doivent plus ignorer les préoccupations de leurs compatriotes et, surtout, ils doivent contribuer à la société comme tout le monde le fait et ne pas fuir.
Les politiciens doivent arrêter l'hécatombe de promesses de campagnes brisées. Dire que le Canada est «vacciné» contre le mal populiste est un déni profond d'une réalité qui nous touche tous. Les exemples de Rambo et de Kellie Leitch ne sont que la pointe de l'iceberg.
Assumer une position de défaitiste contribuerait encore plus à une victoire du populisme et de ses excès au Canada. Il n'est pas impossible de battre le populisme; l'Autriche l'a fait récemment en désignant comme président Alexander Van Der Bellen, un écologiste qui a battu au deuxième tour le candidat d'extrême droite, Norbert Hofer. On est capable aussi de renverser la tendance, ce n'est pas juste moi qui le dis mais plusieurs autres humains.
On peut agir ou attendre Rambo le Messie. J'ai déjà fait mon choix.