Le vendredi 15 avril 2011 a marqué la millième journée de lock-out au Roi du coq rôti. « Nous étions tous loin de penser que le 19 juillet 2008, en décrétant un lock-out, les frères Perreault s'entêteraient aussi longtemps et maintiendraient fermé un commerce aussi lucratif pour ces derniers » déclare Jean Lacharité, président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie - CSN.
« Après 1000 jours, d'autres questionnements nous viennent à l'esprit, soutient Germain Crête, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs au Roi du coq rôti - CSN. Nous nous demandons ce qui justifie la lenteur des négociations. Nous sommes et avons toujours été ouverts à la négociation. Nous n'avons jamais compris pourquoi notre employeur nous a mis à la rue il y a de ça 1000 jours et pourquoi il persiste à ne pas rouvrir son commerce. »
« 36 travailleuses et travailleurs sont toujours debout, 36 travailleuses et travailleurs qui, jour après jour, viennent ici, au 95 rue Camirand, démontrer à la population qu'ils mènent toujours leur combat », s'exclame Jean Lacharité.
« Après 1000 jours de conflit, ces gens méritent toute notre admiration. Je suis donc ici, aujourd'hui, afin de leur livrer le message suivant : La CSN sera et demeura toujours avec vous » déclare Roger Valois, vice-président de la CSN.
Chronologie des événements :
19 juillet 2008 : Début du lock-out
22 octobre 2008 : Les principaux litiges sont réglés; une entente pointe à l'horizon
13 février 2009 : L'annonce étonnante de la fermeture du service de livraison
11 mai 2009 : Dépôt des plaintes devant la Commission des relations du travail
4 août 2009 : Début des audiences devant le commissaire de la Commission des relations du travail
21 juillet 2010 : Décision du commissaire Gaëtan Breton. Pour en résumer la teneur en voici des extraits :
[134] Cependant, l'attitude de l'employeur dans la mise en œuvre de sa décision de fermer le service de livraison amène un questionnement.
[136] La commission constate donc que l'employeur a cherché à entraver l'action du syndicat en retirant unilatéralement sa proposition permettant aux salariés, touchés par la décision de fermer le service de livraison, d'exercer le droit à la supplantation.
« Durant le conflit, le salaire minimum est devenu supérieur au salaire de certains travailleurs, il faut donc en conclure que leurs demandes ne sont pas exagérées » conclut Jean Lortie.
Source : Jean Lacharité