Partir sur un coup de tête. Sans trop réfléchir...
Vous levez le matin et avoir envie d'être ailleurs. Pas parce que vous n'êtes pas bien où vous êtes, mais parce que vous êtes trop en forme, trop curieux et que vous aimez trop la vie pour ne pas aller découvrir ce qui se passe aussi ailleurs. Ailleurs tout près, parfois ailleurs plus loin.
C'est exactement ce qui m'est arrivé la semaine dernière.
Il faisait semi-beau à l'extérieur. Lorsque je me suis attardée à lire mon journal matinal, j'ai vu que le groupe sherbrookois Misteur Valaire était en spectacle au Festival de jazz de Montréal en soirée. J'aime bien Misteur Valaire... Mais au-delà de l'amour que je porte au groupe et à ses membres, la collègue Émilie Côté me promettait le plus gros spectacle à vie des ces misters...
Et je n'en doutais pas. On leur avait confié le plus gros événement gratuit de la soirée et on y avait mis le paquet financièrement. Quand on connaît Misteur Valaire, on pouvait s'attendre au mieux.
L'envie de participer à cet événement unique m'a prise... il était 5 h du mat! Je me suis dit que ça allait passer. Ça n'a pas passé.
Il parait que dans la vie, quand on veut quelque chose, il s'agit de formuler le souhait. Ce que j'ai fait à 11 h 30 sur Facebook. Et par le pur des miracles... alors que je tentais de me raisonner et de me dire que si je me déplaçais jusqu'à Montréal, cela signifiait que je n'allais dormir que deux heures dans la nuit suivante et que ce ne serait pas encore assez, une amie a lancé une invitation : Seriez-vous partantes pour Misteur Valaire au jazz ce soir? Je pense aller couvrir et je me cherche des amies. :-)
C'était 10 minutes après le souhait lancé à l'univers. Ha ben là, comment dire non? C'était un signe!
Alors je me suis mise en mode accéléré. Fais les trucs que j'avais à faire. Essayer de dormir un peu.
Et quelques heures plus tard, je prenais la route de Montréal en bonne compagnie. Pas seulement avec une, mais deux super amies!
Dès que nous avons mis les pieds sur la Place des festivals, je n'avais plus de doute. Je ne me trouvais plus déraisonnable et je tripais. Y'avait du monde, du beau monde, de la musique, des odeurs à faire gargouiller l'estomac, il faisait beau, l'orage semblait vouloir passer sans tomber, et on profitait enfin de l'été.
Petite tournée dans les loges avant le spectacle, terrasse VIP et Misteur Valaire en grande forme avec des invités complètement hallucinants devant des milliers de personnes, c'était magique! Quelques brins de pluie pour réveiller la foule, une timide valse de parapluie, quelques minutes seulement, je m'en serais vraiment voulu d'être restée à la maison. Et j'haï avoir des regrets. C'est la pire des choses dans la vie.
Cette petite virée montréalaise en plein milieu de semaine m'a donc rappelé qu'on ne doit jamais, ou du moins, le moins souvent possible, être raisonnable, sauf si cela peut nuire à ta santé. Le reste, on fait toujours tout, sans compter!
Surtout, si vous avez la chance de vous le permettre... et si comme moi, vous avez des amis assez exceptionnels qui acceptent la plupart du temps de partager ces jolies folies de la vie avec vous.