Ça fait trois jours que je cherche ce que je pourrais bien vous dire dans ma chronique de cette semaine... Pas toujours facile de faire de l'humeur. Et c'est exactement pour cette raison que j'ai hésité avant de dire oui au patron.
Disons qu'après tout ce qui m'est arrivé il y a deux semaines, la dernière a plutôt été tranquille. Dans tranquille, évidemment, tout est relatif! Beaucoup d'action, mais pas d'accident de moto ni de visite trop longue à l'hôpital.
Alors pas tranquille non plus dans le sens que je me suis couchée tôt tous les soirs et que je n'ai pas fait d'excès... Ho non, pas tranquille dans ce sens! Jamais.
En fait, si je suis vraiment honnête, je me dois de vous dire que je cherche depuis trois jours ce que je pourrais bien vous dire, mais en même temps, je n'ai pas eu vraiment le temps de chercher véritablement. Trop occupée. Toujours. Avouons que certaines choses ne changent pas dans la vie!
Avec l'arrivée des longues journées d'ensoleillement, je me suis remise à sillonner les routes de la région à la recherche de belles découvertes. Des découvertes touristiques, gastronomiques, chaleureuses, heureuses et amusantes.
J'adore faire de la route. Découvrir mon coin de pays et celui des autres.
De plus, ce printemps, je me suis fait un nouvel allié. Mon ami Patrick. Lui aussi est célibataire sans enfant et aventureux. Il ne dit presque jamais non et choisit de me suivre dans quasiment toutes mes lubies. N'est-ce pas merveilleux? Alors imaginez! À deux, on passe notre temps à s'encourager.
Dans la dernière semaine, on est allé manger une poutine à la Fromagerie P'tit plaisir de St-Gérard, on est allé acheter une des meilleures tartes au sirop d'érable que j'ai mangées dans ma vie à Ham-Nord, on est tombé en plein tournoi de poche un beau lundi après-midi à Ham-Sud, on est allé observer les tortues au marais Réal D. Carbonneau, manger notre première crème glacée de l'année à Coaticook, on est allé s'équiper pour devenir les meilleurs joueurs de tennis de la grande région de Sherbrooke et on a assisté à un match de l'Impact au magnifique stade Saputo à Montréal.
On a eu beaucoup de plaisir et plusieurs fous rires parce que vous avez peut-être compris jusqu'ici que ma vie est rarement ennuyante. Des péripéties, j'en ai à la tonne. Les derniers jours ne font pas exception. Et ceux qui partagent mon existence en savent quelque chose. Depuis quelques mois, c'est encore pire! Demandez à Laura, à Susan ou encore à Joanie... elles en savent quelque chose. Pour cette semaine, c'est Patrick qui en a fait les frais.
D'abord, on a bien failli se retrouver enlisé dans un chemin de terre perdu entre deux villages lointains de la MRC des Sources. Visiblement, la pluie et l'absence de machinerie lourde avaient fait son œuvre. Par ma témérité et mon goût du risque, j'ai bien failli nous mettre dans de beaux draps. Il n'a pas réalisé... mais il aurait été assurément obligé de pousser! J'ai bien failli percuter une dame en fauteil roulante en plein centre-ville de Coaticook et j'ai bien failli, aussi, nous tuer... À deux reprises. Premièrement, en manquant une courbe dans le village de Ham Nord et ensuite, en évitant de justesse une chaise en gros et solide métal forgé tombé d'une remorque sur l'autoroute 10 en direction de Montréal. J'ai aussi pris la route de la métropole pour le match de l'Impact en pensant avoir pensé à tout pour me rendre compte que j'avais oublié les billets dans ma sacoche, restée à la maison, alors que nous arrivions à St-Jean sur le Richelieu. Pas fort! Comme si la 10 était assez intéressante pour se la taper deux fois aller-retour dans une même soirée et en oublié le projet de me rendre manger des calmars frits au Marché Jean Talon, de marcher Montréal et de vider un pichet de sangria sur une terrasse.
Heureusement, malgré toutes ces aventures et bien d'autres, on a gardé le sourire. C'est la force de notre duo! De plus, Patrick a tendance à toujours me faire confiance et il m'a rapidement pardonné l'aller-retour en double sur la longue 10. Tellement, qu'en rentrant, il m'a même dit qu'il était prêt à recommencer. J'ai beaucoup de chance!
En fait, ce qu'il faut retenir de tout ça... c'est que la vie est beaucoup trop courte pour la passer à s'ennuyer, que dans la dernière semaine, j'ai amassé quelques histoires à vous compter, que j'ai ri, que ça m'a rendue heureuse et que je ne regrette rien du tout.
En fait, la vie devrait toujours être simple... Toujours belle. Mais pour se faire, il faut profiter pleinement de tous les beaux moments, les emmagasiner pour les pires, et se dire chaque minute que l'on est chanceux de vivre.